De Beers, le leader mondial des diamants, a annoncé qu’il a réalisé un chiffre d’affaires de 650 millions de dollars pour son cinquième cycle de ventes. Ce montant représente une hausse de 36 % par rapport à la même période en 2021 et 7,3% par rapport au cycle 4. Il s’explique par la croissance de la demande américaine et un regain de l’intérêt chinois.

Si le marché des diamants enregistre une croissance notable depuis deux ans, certains acteurs semblent davantage profiter de cette embellie que d’autres. C’est le cas de la compagnie minière sud-africaine De Beers, qui vient de déclarer une nouvelle hausse de ses ventes. Pour le cinquième cycle 2022 (qui s’étendait du 6 au 21 juin), elle a récolté 650 millions de dollars de revenus. Ce montant représente une hausse de 36 % en glissement annuel (416 millions de dollars à la même période en 2021) et 7,3% par rapport au cycle 4 (604 millions de dollars).

Des sanctions américaines contre Alrosa

La filiale du groupe Anglo-American précise que cette augmentation des ventes au cinquième cycle est due à une croissance de la demande aux Etats-Unis. Les bijoutiers se tournent vers d’autres groupes, après que Washington a imposé des sanctions au géant russe Alrosa après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cette absence du leader mondial des diamants a permis au second producteur de capter de nouveaux clients au pays de l’Oncle Sam.  Les analystes s’attendent maintenant à ce que la part de marché de De Beers passe de 28% à 40% cette année, contre 30% pour Alrosa avant le conflit ukrainien.

Un risque de pénurie et de hausse des prix

La hausse des ventes de la compagnie sud-africaine repose aussi sur un regain des intérêts chinois. En effet, il y a eu une réouverture progressive des points de vente au détail en Chine après les fermetures liées au Covid-19. Aussi, les détaillants de l’empire du milieu élargissent leurs offres afin de répondre à une forte demande locale pour des produits de luxe. Mais les consommateurs doivent s’attendre à débourser des sommes de plus en plus conséquentes. De fait, l’absence d’Alrosa sur le marché occidental fait courir un risque de pénurie de diamants naturels. Ce qui pourrait provoquer une hausse nette des prix. On constate d’ailleurs déjà une progression des tarifs des diamants chez De Beers, de l’ordre de 5 à 7 %.

Prévision de croissance en 2022

Le groupe dirigé par Bruce Cleaver prédit même une nouvelle augmentation des prix cette année. Et les sanctions contre le mastodonte russe n’en seraient pas la principale cause. De Beers pointe également la fermeture de nombreuses usines de polissage de diamants en Inde en raison des vacances, ainsi que la perturbation des approvisionnements par le conflit en Ukraine. Malgré tout, la filiale d’Anglo American prévoit une croissance des revenus en 2022 grâce à une progression des tarifs et de la production. Parallèlement, la compagnie table sur la qualité de ses produits. C’est pourquoi, elle a lancé récemment une plateforme de blockchain pour une meilleure traçabilité de ses diamants.

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