Le site de e-commerce doit redoubler de vigilance pour lutter contre les faux avis ainsi que les produits contrefaits. Les dernières données témoignent d’un réseau de faussaires aux méthodes de plus en plus rusées malgré les moyens colossaux déployés par la plateforme.

La rançon du succès ? Le leader mondial du e-commerce est confronté à plusieurs défis. Parmi ces derniers figurent les faussaires qui gravitent autour de sa plateforme. Et ces individus malintentionnés semblent redoubler d’ingéniosité dans leurs manœuvres, comme en témoigne l’impressionnante moisson révélée par la firme de Jeff Bezos dans le cadre de sa croisade anti-contrefaçon en 2020.

Dans son nouveau rapport, Amazon révèle avoir mis la main sur deux millions de produits contrefaits au moins proposés sur son site. Dix millions d’annonces suspectes ont également été débusquées pour suppression. Un résultat obtenu grâce à l’épluchage par la plateforme des nombreuses plaintes des utilisateurs à propos d’un produit pour lequel ils auraient été dupés d’une façon ou d’une autre.

Les faux avis, l’autre fléau

Pendant que l’entreprise épiloguait sur le fruit de sa lutte contre les contrefaçons, une autre actualité est venue rappeler à quel point le web grouille de faussaires décidés à profiter de la moindre occasion. Une fuite de données à l’origine encore inconnue révèle ainsi que des spécialistes en faux avis pullulent sur Amazon. Des chercheurs en cybersécurité de Safety Detectives ont notamment débusqué un réseau impliquant 200 000 comptes. En collaboration avec des marques, ces internautes se font livrer des produits pour lesquels ils se montrent ensuite très élogieux sur Amazon. Les frais du produit livré sont par la suite renvoyés aux utilisateurs en guise de remerciements pour leurs avis biaisés en faveur de la marque. Une pratique contraire à la politique d’évaluation des plateformes de e-commerce.

Le fléau des faux avis et celui des contrefaçons nuisent aux marques, mais aussi aux consommateurs innocents qui se laissent embarquer en toute ignorance. En France par exemple, neuf personnes sur dix déclarent consulter d’abord les avis émis sur un produit par des internautes avant de prendre la décision de l’acheter ou non. Nike lassée par la contrefaçon de ses produits avait ainsi claqué la porte au nez d’Amazon en 2019.

Depuis, le géant du commerce en ligne a renforcé sa politique en la matière avec un budget passé de 500 à 700 millions de dollars pour le compte de l’année écoulée. Une nouvelle unité chargée de traquer les faussaires a également vu le jour. Mais la tâche est ardue. Amazon indique en effet que les tentatives de fraude sont en hausse.

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