L’autorité de régulation des télécoms (Arcep) a annoncé jeudi que les quatre principaux opérateurs candidats à l’attribution des fréquences des futurs réseaux mobiles 5G sont qualifiés pour la suite de la procédure. Mais Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR devront patienter avant de prendre part aux enchères des fréquences de la bande cœur 3,4 – 3,8 en raison de la crise sanitaire.

Un prix de départ fixé à 70 millions d’euros par bloc

Le régulateur des télécoms (Arcep) a annoncé, jeudi 2 avril 2020, que Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR sont admis à participer aux prochaines enchères des fréquences 5G. Ces quatre opérateurs étaient les seuls candidats à l’attribution de la fréquence dite 3,5 GigaHertz (GHz) qui doit leur permettre de commencer le déploiement de la 5G d’ici à la fin de l’année dans certaines villes.

Désormais, ils peuvent prendre part à la phase d’enchère pour l’attribution des fameux blocs additionnels de 10 MHz, 11 au total, encore disponibles dans la bande 3,4 – 3,8 GHz, avec un prix de départ fixé à 70 millions d’euros par bloc. L’État espère tirer de l’opération d’attribution au minimum 2,17 milliards d’euros mais le montant pourrait être bien plus élevé, selon l’intensité de la phase d’enchères.

Des engagements pris par les opérateurs

Si, théoriquement, la procédure d’enchère devrait déjà avoir débuté, « les circonstances actuelles de crise sanitaire n’ont pas permis de conduire les préparatifs nécessaires à l’organisation matérielle de cette enchère, initialement prévue au mois d’avril » (21 avril), précise l’ARCEP. L’autorité des télécoms indique par ailleurs un décalage, « dont la durée dépendra de celle de la crise sanitaire. ». Par conséquent, la date de tenue de l’enchère sera ultérieurement fixée par le régulateur.

En échange de ce premier bloc de fréquences, les quatre principaux opérateurs ont pris l’engagement de proposer des offres adaptées aux entreprises, collectivités et administrations pour assurer une couverture 5G optimale et performante. Ils promettent également d’améliorer la couverture des réseaux mobiles à l’intérieur des bâtiments à usage professionnel, à fournir des offres d’accès fixe à internet via la 5G et à permettre le développement d’opérateurs de réseaux virtuels (MVNO).

Des inquiétudes pour la santé et l’environnement à propos de la 5G

Cette procédure d’attribution des fréquences fait cependant l’objet de multiples recours, notamment de la part de syndicat qui lui reproche de ne pas être assortie d’obligations en termes d’emploi.  En outre, certaines associations s’inquiètent d’un impact de la 5G sur la santé et l’environnement. Saisi par ces organisations, le Conseil d’État avait refusé de suspendre en urgence la procédure mais doit rendre une décision sur le fond avant l’été. De son côté, l’Arcep assure poursuivre « ses travaux sur les questions sociétales et environnementales liées au numérique et à l’évolution des réseaux ».

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