La croissance économique française a marqué le pas en 2019. Sur les trois derniers mois de l’année, le PIB s’est affiché en recul de 0,1%, les grèves ayant pesé lourdement sur la fin d’année.

La croissance économique a finalement ralenti un peu plus qu’anticipé, à 1,2% en 2019 selon une première estimation publiée par l’Insee. Cette situation s’explique par une fin d’année particulièrement difficile, avec une activité qui recule sur le dernier trimestre, dans le contexte des grèves contre la réforme des retraites.

Jamais un tel recul depuis 2016

L’Insee anticipait une croissance de 1,3% sur l’année et de 0,3% au quatrième trimestre, mais sur les trois derniers mois de l’année le PIB s’est affiché en recul de 0,1%.  En cause, la baisse de la production, notamment industrielle, le ralentissement de la consommation des ménages et de l’investissement des entreprises.

Le chiffre de 1,2% pour 2019 est inférieur de 0,5 point au 1,7% enregistré en 2018, et très en deçà des 2,4% atteints en 2017. L’activité française n’avait pas marqué de recul sur un trimestre depuis le deuxième trimestre 2016. Alors que la Banque de France estimait que le mouvement de protestation contre la réforme des retraites ne coûterait au plus que 0,1 point de croissance sur la fin de l’année, les chiffres publiés vendredi montrent qu’il a bien plombé l’activité. Pas de quoi à inquiéter le ministre de l’Economie. Selon Bruno Le Maire, ce ralentissement « ne remet pas en cause les fondamentaux », qui restent « solides ».

La croissance française reste supérieure à celle de la zone euro

La production de biens et services a reculé de 0,2%, après une progression de 0,3% au troisième trimestre. Ce qui illustre par exemple les blocages dans les raffineries ou la grève dans les transports. L’investissement total a lui ralenti à +0,3% après +1,3% au trimestre précédent, tandis que la consommation des ménages a aussi décéléré de 0,2% contre +0,4% au troisième trimestre. Sur l’ensemble de l’année, la croissance se montre toutefois moins bonne que prévue à 1,2%, même si elle reste supérieure à celle de la zone euro.

Le commerce extérieur marqué par les tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis

La consommation des ménages a ainsi accéléré, en augmentation de 1,2% après +0,9% en 2018, tout comme l’investissement, en hausse de 3,6%, après +2,8% en 2018. En revanche, la production, marquée par sa contreperformance du dernier trimestre, a ralenti à 1,6%, après 2% l’année précédente.

Le commerce extérieur a également pénalisé la croissance avec une forte augmentation des importations (+2,3%, après +1,2% en 2018) et un ralentissement des exportations (+1,8% après +3,5% en 2018).   C’est la conséquence de la morosité de l’économie mondiale, marquée par les tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis.

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