Les Etats Unis ont ajouté huit nouvelles entreprises technologiques chinoises sur leur blacklist des firmes auxquelles les compagnies américaines ne peuvent vendre des composants sans l’accord explicite de l’administration Trump. Ce sont Hikvision, Megvii, SenseTime, Dahua, Meiya Pico, iFlytek, Yitu et Yixin.

Elles exercent dans le domaine de la vidéosurveillance et de la reconnaissance faciale. Huit entreprises technologiques chinoises, accusées de participer à des violations supposées des droits de l’Homme de Pékin, ont été inscrites cette semaine sur la liste noire des Etats Unis. Elles portent donc à 28 le nombre de firmes chinoises auxquelles les compagnies américaines ne peuvent vendre des composants sans l’accord explicite de Washington.

Hikvision dit qu’elle peut se passer des composants américains 

La première de ces « entités » chinoises est Hikvision, l’un des plus grands fournisseurs mondiaux d’équipements de surveillance. Elle bénéficie du renforcement des mesures de sécurité au Xinjiang (nord-ouest), une vaste région longtemps frappée par des attentats et qui fait l’objet depuis quelques années d’une sévère reprise en main par Pékin. Hikvision a tiré 30% de son chiffre d’affaires 2018 de l’étranger, mais elle minimise l’impact de cette décision.

La deuxième société est Megvii, soutenue financièrement par le géant chinois du commerce en ligne Alibaba. Cette entreprise est spécialisée dans la reconnaissance faciale. Contrairement à Hikvision, elle affirme que tout ceci n’est qu’un « malentendu » et que ses contrats au Xinjiang n’ont représenté que 1% de son chiffre d’affaires en 2018. Des médias affirment que Megvii a pour actionnaire le fond BHR Partners dans lequel a une participation Hunter Biden, le fils de Joe Biden.

SenseTime a beaucoup à perdre

SenseTime est la troisième victime de Washington. Cette société d’intelligence artificielle développe des applications de reconnaissance faciale et d’image pour la surveillance des foules et à la vérification d’identité. Elle possède un laboratoire de recherche dans la Silicon Valley et compte le conglomérat japonais Softbank, le géant chinois du commerce Alibaba et le fabricant américain de puces Qualcomm au nombre de ses partenaires. Quatrième société : Dahua, un fournisseur d’équipements de vidéosurveillance de premier plan. Cette firme est présente au Brésil et en Italie notamment. Selon son rapport financier de 2018, environ 36% de ses revenus provenaient de l’étranger.

Meiya Pico n’échappe pas aux foudres de l’administration Trump. Cette spécialiste de la criminalistique a attiré l’attention de groupes de défense des droits de l’Homme pour être prétendument derrière « MFSocket », une application qui permet à la police d’extraire contacts, messages et autres données personnelles des smartphones. Il y a en outre Yitu Technology et iFlytek, deux des leaders de la reconnaissance faciale et vocale en Chine. Yixin est la huitième et dernière société blacklistée. Elle vend des produits de vidéosurveillance, de reconnaissance faciale et de lutte contre le terrorisme.

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