C’est une année bien difficile pour Nasser al-Khelaïfi, le président du PSG. Après avoir été pris pour le grand responsable de l’échec du club parisien cette année, le milliardaire qatari doit maintenant faire face à la justice. Il a été mis en examen pour des soupçons de « corruption active » dans l’affaire de l’attribution des Mondiaux d’athlétisme 2017.
Un versement de 3,5 millions pour l’obtention des Mondiaux 2017
Nasser al-Khelaïfi, le président du PSG, a été mis en examen pour corruption active dans l’affaire de l’attribution suspecte des Mondiaux d’athlétisme 2017, annonce l’AFP ce jeudi. Il lui est reproché un versement de 3,5 millions de dollars (soit 3,1 millions d’euros) au patron de la fédération internationale d’athlétisme. Son avocat dément les accusations et appelle à faire le tri dans cette affaire, dans laquelle Yousef Al-Obaidly, actuel patron de BeIN Group, également membre du conseil d’administration du PSG, a lui aussi été mis en examen pour le même motif, selon une information du Monde, ce mardi.
Le juge d’instruction au pôle financier du tribunal de Paris, Renaud Van Ruymbeke, soupçonne Al-Khelaïfi, sous statut de témoin assisté depuis le 20 mars, d’avoir validé un versement de 3,5 millions de dollars (soit 3,1 millions d’euros) en faveur de Lamine Diack, l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) afin d’obtenir l’organisation de la compétition pour le compte du Qatar. Malheureusement, l’IAAF avait confié ces Mondiaux à Londres. Finalement Doha (la capitale qatarienne) se verra attribuer ceux de 2019. Précisons que Lamine Diack a lui aussi été mis en examen dans le cadre de cette affaire.
La réaction de l’avocat du dirigeant parisien
Me Francis Szpiner, avocat de Nasser Al-Khelaïfi, a réagi à cette mise en examen par le biais d’un mémorandum. Il a démenti les accusations de « corruption active », assurant que «Rien ne tient la route». Il indique d’ailleurs que Nasser Al-Khelaïfi «n’a validé aucun paiement de quelque nature que ce soit en lien avec les faits allégués» et qu’il n’était «ni un actionnaire ni un dirigeant de la société» émettrice des fonds, Oryx, dirigée par son frère Khaled. Il explique en outre que même si le paiement a été effectué, «Lamine Diack n’en est pas le bénéficiaire ultime». Car l’argent, qui a transité par la société de Papa Massata Diack, le fils de Lamine, a aussi eu pour destinataires finaux la société japonaise Dentsu qui gérait les droits marketing de la fédération et la fédération elle-même.