Moins de 10% des abonnés de la plateforme de vidéo à la demande aux États-Unis ont opté pour la nouvelle offre tarifaire avec publicité. L’entreprise tente de faire bonne figure, mais ce démarrage n’en reste pas moins une déception.

Qui a dit que le gratuit attirait toujours ? Netflix est très certainement en train de réaliser qu’il ne suffit pas de baisser ses prix pour faire mouche auprès des consommateurs. À preuve, ces derniers ne semblent guère, pour le moment du moins, impressionnés par sa nouvelle offre low-cost.

Officiellement lancé le 3 novembre 2022 par le géant du streaming, il consiste notamment à souscrire à un forfait mensuel à bas coût contre de la publicité sur sa plateforme. Autrement dit, les abonnés 6,99 dollars le mois pour accéder aux contenus de Netflix contre 15 à 30 secondes de pub durant le visionnage. Au lieu de débourser entre 9,99 et 19,99 dollars pour l’offre sans annonce publicitaire.

Très peu d’abonnés intéressés

Mais les abonnés semblent manifestement préférer cette dernière option. En témoignent les données de la société d’analyse Antenna. Elles indiquent en effet que seuls 9 % des nouveaux abonnés américains de Netflix ont opté pour la nouvelle offre incluant la publicité le mois dernier.

La firme californienne en prend un coup considérant que 43% de ces abonnés au low-cost avaient déjà un compte sur la plateforme. À titre comparatif, HBO Max, l’autre concurrent de la firme californienne avait vu 15% de ses abonnés choisir son offre avec publicité à ses débuts en 2021.

C’est dire que très peu de gens se sont intéressés à cette nouvelle offre que Netflix s’est résolu à lancer après des années de refus. Une décision motivée par ses difficultés financières dues entre autres aux pertes d’abonnés.

Netflix minimise

« Il est encore très tôt pour notre nouvelle offre financée par la publicité. Nous sommes satisfaits de son lancement et de son engagement, ainsi que de l’empressement des annonceurs à s’associer à Netflix », a réagi un porte-parole de la société auprès du Wall Street Journal (WSJ), tout en rejetant les chiffres d’Antenna.

Le groupe indique par ailleurs que sa nouvelle offre est sous-tendue par une stratégie à long terme. Mais de tels débuts n’augurent de rien bon, même si le leader mondial de la vidéo à la demande peut voir venir, fort de ses 223 millions d’abonnés payants.

D’autant que certains annonceurs frustrés par ce manque d’audience sur la plateforme, ont d’ores et déjà récupéré les frais engagés pour de la publicité, à en croire le site d’information Digiday.

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