Le groupe propriétaire de Facebook a terminé l’année écoulée avec des chiffres tellement décevants que sa mutation entamée depuis quelques mois suscite des interrogations.

Facebook a bien été rebaptisé Meta depuis octobre 2021, mais verra-t-on l’aboutissement du concept que changement préfigure ? Le métavers, ce monde virtuel parallèle à celui que nous connaissons verra-t-il le jour ? Le cas échéant, à quel coût ? Mark Zuckerberg y croit fort, mais la réalité incite aujourd’hui au mieux au scepticisme, au regard des derniers résultats du géant de la tech, ceux du quatrième trimestre de 2021 en l’occurrence, révélés mercredi 2 février.

Ils témoignent d’un bénéfice net de 10,3 milliards de dollars pour l’ensemble de ses filiales, de Facebook à Instagram. Soit un chiffre en baisse de 8% comparé à la même période de l’année précédente. Plus significatif, le numéro un des réseaux sociaux a vu près d’un million d’utilisateurs partir de ses différentes plateformes entre octobre et décembre. Une première qui met en cause l’attractivité du géant californien habitué des résultats frôlant la démesure.

Investissement colossal

Meta le sait. Son âge d’or est passé. Face à la concurrence de TikTok et autres Snapchat, ses plateformes n’attirent plus vraiment les internautes, surtout les jeunes réputés très férus des réseaux sociaux. Et ses tentatives de les remodeler à l’image de la tranche d’âge 10-15 ans (Instagram et Messenger pour les jeunes) est contrecarrée par des suspicions légitimes en matière de respect de la vie privée et du bien-être des utilisateurs à travers le monde. D’autant plus avec les révélations de Frances Haugen, l’ancienne employée de la maison devenue lanceuse d’alerte.

C’est ce qui explique sa course vers le métavers, accélérée depuis quelques mois avec son changement de nom. Mais atteindre le Graal nécessitera un énorme investissement, sans garantie de pouvoir y arriver vraiment. Comme Meta a pu l’apprendre ces derniers mois.

Brouillard

La baisse de ses bénéfices trimestriels évoqués plus haut est en effet due en partie aux énormes investissements nécessaires à la création du métavers. L’entreprise dit avoir consacré durant cette période, 10 milliards de dollars à sa division Reality Labs, au cœur de la création de cet univers vanté comme la prochaine révolution d’internet, à des fins de fabrication des lunettes de réalité virtuelle et d’autres produits de la même gamme à venir.

C’est dire que le chemin vers le métavers reste long. Et il n’est pas certain que Meta y parvienne malgré toute sa bonne volonté. Car les recettes publicitaires dont la firme tire l’essentiel de ses revenus s’érodent aussi.

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