Le film réalisé par Adam McKay et mettant en vedette Leonardo DiCaprio et Jennifer Lawrence bat des records de visionnage sur Netflix. L’illustration d’un long métrage bluffant de réalisme sur l’inaction du monde face au changement climatique.

152 millions d’heures de visionnage. C’est la part d’audience générée par le film Don’t look up : Déni cosmique durant la semaine achevée le 2 janvier sur Netflix, à en croire les chiffres du leader mondial de streaming. Soit le record du plus grand nombre de temps consacré dans une semaine à une production de la firme de Palo Alto, selon sa porte-parole citée par le Wall Street Journal (WSJ).

Le long métrage de l’Américain Adam McKay termine ainsi à la première place du top 10 hebdomadaire de Netflix pour la deuxième fois consécutive, moins d’un mois après sa sortie. Il s’agit d’un nouveau mode de classement des contenus les plus populaires de la plateforme américaine, fondé sur le nombre total d’heures de visionnage et dévoilé en novembre dernier. Cela change de l’ancienne formule d’évaluation, qui elle comptabilisait comme vu, un contenu regardé pendant deux minutes par l’abonné.

En phase avec la réalité

« Je suis carrément stupéfait », s’est écrié le réalisateur sur Twitter, à l’énoncé des données par Netflix. Son film qui à l’origine est une satire aura conquis le public à la fois par le réalisme de ses acteurs et par la brûlante actualité de ses thèmes.

L’œuvre évoque en effet l’effroyable indifférence générale face aux manifestations du changement climatique. Le phénomène mis ici en évidence est une comète géante en course vers la terre avec des conséquences incommensurables sur la survie de cette planète. Les scientifiques auteurs de la mauvaise découverte, incarnés par Jennifer Lawrence et son professeur Leonardo DiCaprio, en informent les autorités. Sans succès. Le pays étant dirigé par une climatosceptique, en l’occurrence Meryl Streep, entourée de sa horde de courtisans cyniques. S’ensuit une course contre la montre des deux astrophysiciens pour tenter de prévenir l’imprévisible.

Accueil général

L’accueil réservé au film témoigne de la réalité de cette époque où aucune catastrophe ne semble plus émouvoir le monde. Un monde rendu pourtant peu à peu invivable par diverses actions humaines, grandes actrices du réchauffement climatique. Nombre de scientifiques y compris ceux du Giec, se sont ainsi agréablement étonnés du parallèle des intrigues de Don’t look up avec leurs vécus quotidiens.

Il reste à voir si ces 120 minutes de fou-rire vont réussir là où de nombreux rapports scientifiques et autres sommets climatiques ont jusqu’ici échoué. C’est-à-dire la prise de conscience face au péril imminent.

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