Apple autorise pour la première fois, d’autres moteurs de navigateurs en dehors du sien, sur son système d’exploitation. Un changement majeur qui devrait impacter l’expérience des utilisateurs de la marque à la pomme.
Un véritable bouleversement dans le monde particulièrement fermé d’Apple. Le fabricant d’iPhone a accepté d’ouvrir les portes de son système d’exploitation mobile – iOS – à tous les types de moteurs de navigateur.
Connus comme étant le cœur technique à la base du fonctionnement des navigateurs, les moteurs de navigateurs jouent un rôle essentiel dans la navigation sur le web entre différentes pages ou écrans d’une application.
Hélas sur iOS, Apple n’en admettait qu’un seul jusqu’ici, en l’occurrence le sien connu sous l’appellation WebKit. En tant que tel, il soutient notamment Safari, le navigateur par excellence d’iOS.
Mais de nombreux autres navigateurs à l’instar de Chrome (de Google) Edge (Microsoft), Brave (Brave), Arc (Anthropic) ou encore Opera (Opera) sont obligés de fonctionner sous obligés de l’utiliser afin d’exister sous iOS.
Décision forcée
En cause, la volonté inébranlable d’Apple de garder le contrôle sur son écosystème vanté comme optimal et le plus sécurisant possible pour les utilisateurs. Cela va toutefois changer désormais. À compter de la prochaine mise à jour logicielle d’iOS (iOS 17.4) prévue pour mars, les développeurs auront le choix de faire fonctionner leur navigateur avec un moteur différent de WebKit.
Cela inclut Blink, Chromium (développé par Google), Gecko, Servo (Mozilla) et tous les autres disponibles sur le web. La conséquence d’une décision forcée de la part d’Apple. L’entreprise de Cupertino se voit en effet contrainte d’obéir à une nouvelle réglementation européenne.
Baptisée « loi sur les marchés numériques », elle vise selon l’Union européenne, à empêcher « les contrôleurs d’accès d’imposer des conditions inéquitables aux entreprises et aux utilisateurs finaux et à garantir l’ouverture des marchés numériques importants ».
Nouvelle expérience d’utilisation
Dans le cas d’espèce, Apple doit permettre aux utilisateurs de « pouvoir désinstaller les applications préinstallées – y compris les navigateurs web – qui les dirigent vers les produits et services du gardien du portail. iOS étant le gardien du portail, et WebKit et Safari les produits et services.
Cette exigence faite à Apple se limite cependant au territoire de l’UE, représentant le champ d’application de la « loi sur les marchés numériques ». Le changement devrait offrir aux utilisateurs d’iOS, une nouvelle expérience à travers une multitude de choix entre navigateurs.
De quoi susciter une certaine déception de la part Apple, contrariée de voir son écosystème s’ouvrir sous les coups de boutoir du régulateur européen.