Le tournoi prévu l’été prochain se caractérise par des tickets d’accès pour le moins exorbitants selon les standards européens, contrairement aux États-Unis où le sport en général se consomme à grands frais.

Vous comptiez vous rendre depuis l’Europe pour les États-Unis cet été dans le cadre de la nouvelle Coupe du monde de la FIFA ? Il faudra prévoir un budget conséquent. La compétition au format élargi à 32 équipes par rapport aux éditions connues jusqu’ici vend ses places particulièrement chères.

Pour le match d’ouverture entre l’Inter Miami de Lionel Messi et les Égyptiens d’Al Ahly au Hard Rock Stadium de Miami, les places les plus modestes, perchées dans les hauteurs du stade, sont proposées à 230 dollars d’après les informations compilées par le site d’information The Athletic.

600, 700 dollars… Plus on se rapproche du terrain, plus les prix tutoient le plafond. Au moment, certains billets s’échangent à 1000 dollars sur le marché de la revente.

Une billetterie dopée par tarification dynamique

La suite de la compétition promet d’être encore plus onéreuse, comme en témoignent des données publiées sur le site officiel du Bayern Munich, mais retirées depuis.

De 214 dollars pour les huitièmes de finale, les prix devraient monter à près de 500 dollars pour les quarts, environ 1000 dollars pour les demies, pour culminer à un chiffre vertigineux 2230 dollars lors de la finale prévue le 13 juillet 2025.

Une grille tarifaire destinée à flamber davantage à l’avenir. La FIFA ayant annoncé, dès la mise en vente des billets, l’utilisation d’une tarification « adaptative », basée sur la demande. Ticketmaster, la plateforme américaine chargée de la distribution indique ainsi, dans ses conditions générales, que « les prix des billets peuvent varier d’un jour à l’autre selon les conditions du marché« .

De quoi faire réagir les associations de supporters. À l’instar de la FSA (Football Supporters’ Association) britannique qui a dénoncé une pratique destinée à « exploiter la fidélité des supporters ». Quant à la Football Supporters Europe, elle y voit tout simplement de la « pure cupidité ».

Une tarification qui défie toute logique européenne

Cette approche, déjà largement répandue dans le sport américain et l’industrie du divertissement outre-Atlantique, défie toute logique sur le marché européen. Par exemple, les places les plus accessibles au stade Allianz Arena du Bayern coûtent environ 15 dollars.

Une infime fraction du budget – entre 1939 et 4300 dollars – à prévoir pour ce même supporter bavarois désireux de suivre le parcours de son équipe jusqu’à une éventuelle finale à la Coupe du monde des clubs, selon les estimations de The Athletic.

Cette inflation généralisée n’est qu’un avant-goût du Mondial 2026 prévu entre les États-Unis, le Mexique et le Canada en 2026. Si les prix n’ont pas encore été dévoilés, les projections basées sur le dossier de candidature suggèrent un prix moyen de 300 dollars par billet.

Une situation des plus normales dans un pays où les événements sportifs majeurs affichent régulièrement des tarifs stratosphériques. De quoi permettre à la FIFA de maximiser ces investissements.

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