Le constructeur d’automobile électrique voit ses livraisons chuter d’une année sur l’autre pour la première fois en plus d’une décennie.

Le dernier coup d’accélérateur n’aura pas suffi. Malgré une vente record au quatrième trimestre 2024 – soit 495 570 véhicules livrés, en hausse de 2% par rapport à l’année précédente –, Tesla échoue à faire mieux qu’en 2023.

Le constructeur américain d’automobiles électriques a ainsi vendu 1 789 226 véhicules dans le monde au cours des 12 derniers mois. Soit 1% de moins que les 1 888 581 de voitures livrées un an plus tôt.

Les concessions commerciales, dont les financements à taux zéro, les recharges gratuites sur le réseau Superchargeur, ainsi que les diverses promotions déployées afin de séduire les acheteurs potentiels n’auront pas aidé à rattraper le lent démarrage des premiers mois de l’année.

Un géant contesté

Le New York Times (NYT) indique à ce propos que les ventes de Tesla ont fondu au cours des neuf premiers de 2024 à la fois aux États-Unis, en Europe et en Chine, ses trois principaux marchés, conformément aux données du secteur de l’automobile et aux estimations des analystes.

Une situation pour le moins paradoxale au regard de la tendance globale du marché de l’électrique. Ce dernier connaissait à cet effet un bond en avant de 25 % dans le monde jusqu’en novembre, d’après la société de recherche Rho Motion, citée par le NYT.

Cela traduit la nouvelle réalité du constructeur automobile dirigé par l’homme d’affaires américain Elon Musk. Une nouvelle donne marquée par la maturation du marché, où de nouveaux acteurs, notamment chinois, proposent des alternatives de plus en plus attractives.

BYD s’illustre à cet effet comme un sérieux concurrent ayant presque réduit son écart sur Tesla en termes de ventes avec 1,76 million de véhicules livrés en 2024, contre 1,6 million d’unités cédées dans le monde un an plus tôt.

Un nouveau pari ?

C’est dire que la société de Musk autrefois leader incontesté du segment des voitures dites propres, ne peut plus se permettre de faire la pluie et le beau temps sur le marché, au risque de perdre définitivement pied.

La nouvelle de ce déclin historique des ventes annoncée le 2 janvier s’est ressentie à Wall Street, avec une action en baisse d’environ 3% lors des échanges de pré-marché, selon les constatations du New York Times, mais cela n’entame pas le titre outre-mesure.

Il a ainsi clôturé l’année 2024 en hausse de plus de 61%, avec une valorisation de l’entreprise propulsée à 1 500 milliards de dollars à la mi-décembre, fort de la proximité récente d’Elon Musk avec le nouveau président américain Donald Trump.

Les investisseurs semblent ainsi davantage séduits par la vision à long terme du PDG, axée sur la robotique et l’intelligence artificielle. Un nouveau pari de la part de l’homme le plus riche du monde, qui prévoit de commercialiser dès 2027, robotaxi biplace entièrement autonome baptisé Cybercab.

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