Volvo, l’un des premiers constructeurs à s’engager en faveur du 100 % électrique, annonce qu’il revient sur ses engagements. Le constructeur automobile dit qu’il ne vendra plus uniquement des véhicules électriques d’ici 2030. Cette décision serait due à la conjoncture actuelle et au marché fluctuant de l’électrique.

Dans le cadre de la transition écologique, l’Union européenne souhaite mettre fin à la commercialisation de véhicules thermiques neufs sur le Vieux Continent d’ici 2035. Pour anticiper ce changement plusieurs constructeurs ont décidé de passer au tout électrique avant l’échéance fixée par l’institution. Parmi les premiers à prendre des engagements se trouve Volvo.

Volvo ne veut plus vendre uniquement des véhicules électriques d’ici six ans

Dès 2021, le groupe suédois a annoncé sa volonté de commercialiser uniquement des modèles électriques à l’horizon 2030. Il a aussi indiqué vouloir atteindre la neutralité carbone d’ici 2040. Cette année, le fabricant a confirmé la fin de la production de voitures diesel. Mais toutes ces promesses ne tiendront peut-être pas. En effet, Volvo vient de renoncer à l’une d’elles. Il ne veut plus vendre uniquement des véhicules électriques d’ici six ans.

« Volvo Cars a ajusté ses ambitions commerciales pour les années à venir, reflétant l’accent constant de l’entreprise sur la création de valeur tout en restant pragmatique dans un contexte de marché instable », a expliqué la marque dans un communiqué de presse publié le jeudi 5 septembre 2025. L’entreprise prévoit désormais de vendre 90 % de VE à horizon 2030. Elle consacrera les 10 % restants aux modèles hybrides légers (rechargeables et non-rechargeables).

Volvo victime de la conjoncture actuelle et de la fluctuation du marché de l’électrique

À ce jour, les voitures électriques représentent 26% des volumes écoulés par Volvo. Un petit pourcentage appelé à diminuer. Le constructeur justifie sa décision par la lenteur du déploiement de l’infrastructure de recharge et par les incertitudes supplémentaires créées par les récents droits de douane sur les véhicules électriques sur différents marchés.

« Il est clair que la transition vers l’électrification ne sera pas linéaire, et les clients et les marchés évoluent à des vitesses d’adoption différentes », commente Jim Rowan, CEO de Volvo Cars. La société pointe aussi le retrait d’incitations gouvernementales sur certains marchés. Selon elle, un soutien gouvernemental plus fort dans les différents pays européens est crucial pour maintenir son objectif initial.

Seul le marché américain progresse

En Allemagne, par exemple, le gouvernement a décidé depuis le début de l’année de stopper les aides à l’achat d’un VE. En France, l’exécutif a fait passer le coup de pouce de 5 000 à 4 000 €. Toutes ces mesures obligent Volvo à revoir sa copie. Le groupe a d’ailleurs révisé son objectif de réduction des émissions de CO2. Il veut dorénavant baisser ses émissions par véhicule de 75 % d’ici 2030, contre 65 % au minimum auparavant.

Le retour sur ses engagements reflète plus globalement les difficultés du marché des VE, qui semble avoir atteint son plafond. Aujourd’hui, le véhicule électrique ne séduit plus autant, en raison de ses coûts et des contraintes infrastructurelles. Et c’est la même situation partout. En Allemagne, par exemple, Volkswagen voit rouge. Seul le marché américain progresse, puisque la part de véhicules électriques a atteint 8 % sur le second trimestre 2024, contre 7,2 % en 2023.

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