Le constructeur automobile suédois annonce avoir réévalué à la baisse ses ambitions, pour la deuxième fois en quelques mois. La conséquence d’une conjoncture économique précaire pour l’industrie tout entière.

Malgré la hausse (3%) de ses ventes d’une année sur l’autre au mois d’août, Volvo Cars n’est pas en bonne posture. La firme suédoise de véhicules a ainsi annoncé, ce jeudi 5 septembre 2024, avoir abaissé ses ambitions de l’année.

Cela concerne la rentabilité opérationnelle en dehors des éléments communs avec des partenaires fixées désormais à 7% contre 8% auparavant. L’objectif de ventes spécifiques précédemment fixé entre 550 et 600 milliards de couronnes suédoises passe également à l’abandon.

En remplacement, le constructeur vise simplement à surpasser la croissance du marché des voitures haut de gamme. Cette nouvelle stratégie plus flexible permet à Volvo de s’adapter aux fluctuations d’un marché à la fois complexe et changeant, obligeant les acteurs à agir.

Un marché de l’électrique en berne

« Les affaires ne sont pas un jeu de perfection. Il s’agit de progrès et d’adaptation continue », a d’ailleurs déclaré le PDG Jim Rowan, dans le communiqué d’annonce cité par l’agence Reuters. Cette annonce intervient au lendemain d’un revirement mettant un terme à sa décision de ne commercialiser que des véhicules entièrement électriques d’ici 2030.

La nouvelle stratégie inclut désormais les véhicules hybrides rechargeables et certains modèles hybrides classiques, à l’instar de nombreux autres de ses pairs constructeurs contraints à réorienter leurs objectifs à long terme.

« Cette transition va prendre un peu plus de temps que ce que nous avions initialement pensé lorsque nous avons fixé ces objectifs pour la première fois », a argué Jim Rowan, toujours auprès de Reuters.

L’aide de l’État devient indispensable

Volvo impute cette évolution aux tarifs douaniers frappant les voitures électriques produites en Chine et exportées vers l’UE, les USA et le Canada, ainsi qu’au manque de modèles abordables.

Selon Christina Bu, directrice de l’association norvégienne des véhicules électriques, cette situation en appelle à l’aide de l’État. « Des politiques fortes sont nécessaires pour que cette transition puisse fonctionner », a-t-elle notamment déclaré dans des propos rapportés par Reuters.

Ce soutien apparaît d’autant plus pressant que la société appartenant à la firme chinoise Geely avait déjà reconsidéré, en janvier dernier, ses plans concernant l’atteinte d’un EBIT (bénéfice avant intérêts et impôts) annuel compris entre 8 et 10% et des ventes de 1,2 million de voitures par an d’ici le milieu de la décennie, comme souhaité en 2021.

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