Alors que des millions de spectateurs célèbrent la Coupe du monde féminine 2023 en Australie, le foot féminin profite de cette tribune pour avancer sur les questions d’équité et de droits. Salaires, budget, harcèlement sexuel…C’est le moment de shooter dans les problèmes systémiques liés au sexisme.

La Coupe du monde féminine 2023 a débuté le jeudi 20 juillet en Australie. En ouverture, les fans de foot ont eu droit à deux matchs relevés. A savoir Nouvelle-Zélande – Norvège (1-0) et Australie – Irlande (1-0). Cette dernière rencontre s’est jouée devant près de 76.000 personnes. Un record dans le pays pour le foot féminin.

Un essor du foot, mais encore du sexisme

Cette affluence confirme les prévisions d’augmentation de l’audimat et de l’assistance dans les stades. Elle valorise aussi les investissements plus importants et la couverture médiatique plus large accordés à cet évènement sportif. Tous ces efforts témoignent évidemment de l’essor du football féminin partout dans le monde. Mais son évolution ne cache pas les nombreux problèmes systémiques liés au sexisme. Les joueuses n’ont pas manqué de les exposer à l’occasion de ce mondial.

Pas d’égalité dans le financement

Certaines équipes ont dénoncé un manque d’égalité dans le financement. En effet, si les hommes bénéficient de budgets colossaux pour participer aux compétitions, les femmes doivent trop souvent se contenter de petits fonds et de peu d’équipements. La Jamaïque, par exemple, a dénoncé en juin des conditions de préparation médiocres. Les joueuses ont dû voyager de manière désordonnée et n’ont pas reçu les compensations promises dans leurs contrats.

Un écart salarial avec les hommes

De leurs côtés, les footballeuses sud-africaines ont déploré un manque de ressources pour une préparation de qualité. Elles ont également évoqué l’absence d’équité salariale. Ce problème n’est pas spécifique aux petites nations. Il concerne aussi les grandes équipes, notamment européennes et américaines (Canada, Angleterre, Espagne, France, etc.). Le journal L’Equipe a mis en lumière, dans un dossier publié en mars dernier, l’écart conséquent entre les salaires des joueurs de Ligue 1 et des joueuses de D1 Arkema.

Le harcèlement sexuel toujours présent

En outre, le football féminin fait face au harcèlement sexuel depuis plusieurs années. Malgré la multiplication des dénonciations, le fléau ne faiblit pas. Avant la Coupe du monde, des joueuses zambiennes ont même accusé leur entraîneur principal d’inconduite sexuelle. Mais le coach garde la confiance de la fédération zambienne de football pour ses bons résultats sportifs… L’équipe d’Haïti a porté les mêmes allégations. Ces faits montrent à quel point le chemin reste long pour établir la parité, les droits et la justice dans le football féminin.

Quelques progrès à souligner

En attendant une révolution, on peut déjà se féliciter de quelques avancées notables, comme la hausse des salaires et les congés maternité en Espagne. Il y a aussi une augmentation des investissements lors de cette Coupe du monde féminine 2023. Ce qui permettra à la FIFA de verser au moins 30 000 dollars à chaque joueuse.

En outre -première historique – on note cette année neuf sélectionneuses, dont Martina Voss-Tecklenburg, à la tête de l’équipe d’Allemagne, deux fois vainqueur de la Coupe du monde féminine. Les Allemandes font partie des favorites pour le titre aux côtés des Américaines, quadruples championnes. Parmi les autres prétendantes au titre on compte les Norvégiennes, les Hollandaises, les Suédoises et les Japonaises.

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