Le diamantaire sud-africain a presque doublé le chiffre d’affaires de sa dernière session de vente de 2021 lors de celle inaugurale de l’année. De quoi ravir l’entreprise quant à ses perspectives d’avenir.

Le groupe s’y attendait sans doute au regard de l’embellie de 2021 après une année précédente morose à cause de la crise du Covid. Mais peut-être pas à ce point. De Beers a en effet réalisé 663 millions de dollars de chiffre d’affaires lors de son premier cycle de vente de 2022, selon des informations communiquées début février. Cela représente un peu moins du double de l’ultime cycle de vente de 2021, estimé à 336 millions de dollars.

Les cycles ou sessions de vente sont des périodes de l’année où le diamantaire sud-africain détenu à majorité par Anglo American réuni des acheteurs triés sur le volet pour leur présenter les plus belles prises sorties de ses mines. Celle de ce début d’année a été marquée par une hausse substantielle du prix des diamants bruts de 8%. L’objectif reste pour De Beers de surfer sur la forte demande du marché en pierres précieuses non taillées.

Optimisme

Une situation radicalement contraire à celle vécue en 2020 où le groupe avait, au deuxième trimestre, écoulé 97% de diamants en moins que d’habitude à cette période de l’année en raison des perturbations de la chaîne d’approvisionnement. Les mines de ce célèbre diamantaire présent dans presque tous les coins du globe ayant été contraintes de fermer à cause de la pandémie du Covid. Depuis, le voile d’incertitude qui enveloppait l’industrie des pierres précieuses s’est levé. C’est en tout cas ce que veut croire le PDG de De Beers, Bruce Cleaver.

« Je ne vois aucune raison de penser qu’il n’y aura pas de croissance décente à moyen et à long terme dans l’industrie du diamant. Je suis plus optimiste quant à l’avenir que je ne l’ai été depuis longtemps« , a-t-il notamment signifié à Reuters, lundi 21 février, en marge d’une table ronde sur le secteur du diamant à Dubaï, une des villes hôtes des activités de vente de la firme ces deux dernières années.

Crise russo-ukrainienne

Cet optimisme épouse celui de l’Antwerp World Diamond Centre qui a dépeint le 7 février, dans son rapport annuel pour 2021-2022, de brillantes perspectives pour l’industrie du diamant et de la haute joaillerie.

Mais c’était avant la mise au ban du géant minier russe Alrosa, responsable à 28% de l’approvisionnement du marché, par le Trésor américain en représailles à l’invasion de Kiev par Moscou. Ce qui pourrait paralyser le secteur très prochainement.

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