Le leader chinois du covoiturage n’est plus disponible sur les plateformes de téléchargements du pays depuis le 4 juillet. En cause, une collecte illégale des données personnelles des utilisateurs que les autorités disent avoir découverte.

Un saut dans le grand bain et des ennuis. Quelques jours seulement après son entrée en bourse triomphante à Wall Street, Didi Chuxing est déjà confrontée à des déconvenues en Chine, moteur de sa croissance. L’application de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) a en effet été supprimée des magasins de téléchargements du pays le 4 juillet dernier sur ordre de la Cyberspace Administration of China (CAC), autorité chinoise de régulation du web. Cette dernière affirme notamment que Didi s’est rendue coupable de « grave infraction dans la collecte et l’utilisation des données personnelles« .

On ignore pour l’heure l’étendue de l’infraction dont Didi s’est rendue coupable au terme d’une enquête qui aura duré deux jours à peine. Mais les responsables de la firme ont manifesté leur souhait de collaborer avec les autorités chinoises en procédant à « des rectifications » sur la plateforme. Alors qu’il est depuis impossible pour les nouveaux utilisateurs de télécharger l’application, Didi assure que ses services en cours devraient continuer normalement.

Coup de massue

La sanction de la CAC est un coup de massue pour Didi. La firme de location de voiture souvent désignée comme étant le « Uber chinois » venait de faire une entrée réussie à la place boursière new-yorkaise avec une levée de fonds de 4,4 milliards de dollars. Cette opération constitue la plus grande introduction en bourse d’une entreprise chinoise aux États-Unis depuis Alibaba. Le géant du e-commerce chinois est d’ailleurs bien connu du leader de VTC puisque son géniteur Cheng Wei y a travaillé de nombreuses années avant de fonder Didi en 2012.

Depuis, l’entreprise s’est imposée en Chine où elle compte au moins 370 millions d’utilisateurs actifs, selon le média américain The Verge. Un leadership local qui lui a permis de faire échec au projet d’expansion de son concurrent américain Uber en 2016.

Didi est présente dans 15 pays à travers le monde dont l’Australie, la Russie entre autres grâce à un réseau de 15 millions de chauffeurs.

C’est la dernière victime d’une liste de plus en plus élargie d’acteurs de la tech chinoise que Pékin entend faire entrer dans les rangs. Ces derniers mois, Alibaba et Tencent notamment se sont vus frapper au portefeuille. Les prochains pourraient être Full Truck Alliance ou encore Boss Zhipin.

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