Une étude du cabinet de cybersécurité Kaspersky réalisée en France montre que si les internautes sont sourcilleux du sort réservé à leurs données personnelles, très peu sont prêts à payer le prix nécessaire à leur sauvegarde.

C’est une étude qui illustre à la fois la mauvaise renommée des géants du web auprès des internautes en matière de gestion des données personnelles, et l’emprise de ces mastodontes sur ces mêmes internautes en Europe.

Les résultats de ce sondage de Kaspersky révèlent en effet que les Français sont les plus suspicieux dans l’UE à l’égard des Gafa à propos de leur gestion des données personnelles. Ils ne sont que 40% à faire confiance à Google et Amazon par exemple sur cet aspect, contre une moyenne de 47% à l’échelle européenne. Quant à Facebook, il ne remporte que l’adhésion de 24% des personnes en France. Soit cinq points de moins que la moyenne européenne.

Les internautes tiennent à leurs données, mais…

Sur l’importance accordée aux données personnelles, les Français arrivent également en tête. Ils sont ainsi 93% à y tenir et 85% à craindre qu’elles ne tombent entre les mains de personnes malintentionnées. Pour autant, cette situation n’implique pas un changement d’attitude de la part des internautes.

Malgré la mauvaise presse des firmes du web et leur gestion souvent peu orthodoxe des données personnelles, les Français ne leur tournent guère le dos. 87% des personnes interrogées sont prêtes à partager leurs données personnelles sur internet et 60% acceptent les cookies, ces petites données collectées par les sites internet sur les préférences des utilisateurs.

Le prix de la gratuité

Pourquoi donc confier ses données personnelles à des entités en qui l’on a aucune confiance ? La réponse à cette question tient à la « gratuité » des services proposés par les différents géants numériques. Une gratuité qui n’en est pas une en réalité. Car bien des sites internet sont en libre accès à condition que l’internaute accepte la collecte de ses données personnelles. Les utilisateurs sont donc contraints de laisser libre cours à l’exploitation desdites données, souvent en totale méconnaissance de ce qu’il en adviendra. Le scandale Cambridge Analytica du nom de l’entreprise britannique qui a exploité illégalement plus de 87 millions de données personnelles des utilisateurs de Facebook entre 2014 et 2018 est parti de là. L’affaire qui a mondialement terni l’image du réseau social est pourtant loin d’avoir freiné l’affluence des utilisateurs vers la plateforme. Leur nombre en France a notamment augmenté de 5 millions depuis.

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