Dans une note parue ce jeudi, l’Insee a mesuré les effets sur le niveau de vie d’une hausse des transferts sociaux. Selon ses calculs, une hausse du Revenu de solidarité active (RSA) aboutirait à une baisse du taux de pauvreté de l’ensemble de la population de 0,1 point, sachant que 14,7% de la population avait un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté, en 2018.

14,7% de la population avait un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté en 2018

L’Insee a publié jeudi une note dans laquelle il évalue le poids des transferts sociaux-fiscaux qui permettent de réduire les importantes inégalités de départ entre les citoyens. Plusieurs variations fictives de prestations sociales et prélèvements directs sont simulées sur l’année 2018 afin de mesurer leurs effets sur le niveau de vie des ménages et les inégalités, mesurées par différents indicateurs comme le taux de pauvreté, le rapport interdécile ou l’indice de Gini. Les résultats apparaissent, d’un point de vue macroéconomique, modestes.

Selon l’Insee, une hausse de 5% du montant forfaitaire du RSA permettrait aux allocataires de recevoir 27 euros supplémentaires en plus des 550 euros mensuels versés en 2018. Elle coûterait 850 millions d’euros aux finances publiques. Et une telle augmentation permettrait une baisse du taux de pauvreté de l’ensemble de la population de 0,1 point, sachant que 14,7% de la population avait un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté, en 2018. Les inégalités diminueraient également très légèrement : le rapport de niveau de vie entre les 10% les plus modestes et les 10% les plus aisés baisserait de 0,02 point.

Quelques autres simulations réalisées par l’institut

Par ailleurs, l’Insee a estimé qu’un accroissement de 5 % de la base mensuelle de calcul des allocations familiales augmenterait le niveau de vie moyen des bénéficiaires de prestations familiales de 0,2 %. Une hausse de 5 % du barème des aides au logement diminuerait, lui, le taux de pauvreté de 0,3 point. Enfin, une progression de 5 % des tranches de l’impôt sur le revenu exonérerait plus d’un million de ménages mais serait sans effet sur les ménages les plus modestes. Elle accroîtrait légèrement les inégalités, le rapport interdécile augmentant de 0,02 (soit + 0,7 %).

Les transferts socio-fiscaux permettent de redistribuer les revenus entre les plus aisés et les plus modestes. D’une part, les prestations sociales (minima sociaux, prestations familiales et aides au logement) visent à soutenir le niveau de vie des ménages, et d’autre part, les prélèvements directs (impôt sur le revenu, cotisations et contributions sociales) financent les dépenses publiques et la protection sociale.

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