Le gouvernement doit présenter lundi le calendrier des négociations qu’il prévoit en janvier, alors que les grévistes mobilisés contre la réforme des retraites disent vouloir « maintenir la flamme » pendant les fêtes de fin d’année.

Le nouveau « Monsieur Retraites » du gouvernement, Laurent Pietraszewski doit présenter ce lundi, « un programme et un calendrier de concertation », sous forme de réunions avec les partenaires sociaux, à partir de janvier 2020. Le projet de réforme prévoit le remplacement des 42 régimes de retraites existants par un « système universel » par points. Le gouvernement exclut d’ores et déjà tout retour sur la « suppression des régimes spéciaux ». « C’est vrai, nous ne reviendrons pas sur la suppression des régimes spéciaux. Mais le dialogue social se poursuit avec les confédérations syndicales », a tenu à préciser Laurent Pietraszewski.

Dans le cadre de ces réunions, le secrétaire d’Etat à la Fonction publique, Olivier Dussopt, « mènera notamment les discussions sur la retraite progressive dans la fonction publique » et la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, « celles sur l’emploi des seniors et la pénibilité ». Quant à Laurent Pietraszewski, il pilotera les débats « sur le minimum contributif et les transitions ».

Laurent Pietraszewski rejette la hausse de cotisations pour équilibrer le régime

S’il se veut ouvert lors de ces discussions, le nouveau secrétaire d’Etat chargé de la réforme des retraites a écarté d’emblée certaines revendications des syndicats CFDT et Unsa, comme la prise en compte de certains facteurs de pénibilité, dont le port de charges lourdes, les postures pénibles et les vibrations mécaniques. Pour lui, ce « n’est pas à l’ordre du jour ».

Il estime préférable de se poser « la question des seuils » de pénibilité, « pour le travail de nuit, par exemple », que le Premier ministre a proposé jeudi d’abaisser à 110 nuits par an au lieu de 120. Ou au mieux la reconversion et l’aménagement des fins de carrière. Laurent Pietraszewski écarte aussi la proposition de la CFDT d’une hausse de cotisations pour équilibrer le régime. « Je ne suis pas favorable à une augmentation des cotisations, comme je me refuse à une baisse du pouvoir d’achat des retraités », a-t-il dit.

L’âge pivot fixé à 64 ans assorti d’un bonus-malus, la ligne rouge à ne pas franchir

Quant à une pension minimum à 85% du Smic, jugée insuffisante par le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, « c’est pourtant un progrès social majeur », aux yeux de Laurent Pietraszewski. Cependant, il considère qu’« entre 85 % et 100 %, il y a quinze options possibles ».

Il y a en outre l’âge pivot fixé à 64 ans assorti d’un bonus-malus, la ligne rouge pour les réformistes. Le nouveau « Monsieur Retraites » défend cette disposition et souligne par ailleurs que ce sera un avantage pour « les 120.000 Français qui doivent aujourd’hui aller jusqu’à 67 ans pour avoir une retraite complète ».

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