Google a annoncé mercredi son intention de se lancer dans la banque en ligne en partenariat avec la banque d’affaires Citigroup et l’organisme de crédit Stanford Federal. Le nouveau service du géant du numérique sera proposé d’ici 2020 via l’application Google Pay.

Google ne vendra pas les données aux annonceurs

Google met le pied dans le secteur bancaire. Le mastodonte américain a annoncé, mercredi 13 novembre, qu’il prévoyait lancer une banque en ligne d’ici 2020 en association avec la banque d’affaires Citigroup et l’organisme de crédit Stanford Federal. Ce nouveau service dénommé « Cache » est conçu comme une extension de l’application Google Pay.

Dans un entretien au New York Times, un représentant de l’entreprise, Craig Ewer, explique que Cache pourrait aider les consommateurs à « bénéficier de perspectives utiles et d’outils de budgétisations » pour leurs finances. Le service serait en priorité dédié à une utilisation mobile, mais Google n’est pas encore totalement sûr de ce qu’il en fera.

Une telle offre d’un géant de la tech, suscite des craintes chez les consommateurs. Qu’adviendra-t-il de leurs données personnelles. Google assure que la firme ne vendra pas les données à des annonceurs et que les données de Google Pay sont précieusement sécurisées. Il précise aussi que le service financier en lui-même ne sera pas géré par Google, mais par ses deux partenaires. Enfin, Google promet que les utilisateurs de Cache ne paieront pas de frais bancaires.

La gourmandise des GAFA n’a plus de limite

Avec Cache, Alphabet, la maison-mère de Google, se met dans les pas d’Apple et de Facebook qui cherchent eux aussi à développer des services bancaires pour la diversification de leurs activités. Apple a lancé sa carte de crédit l’été dernier, Facebook est en embuscade avec sa cryptomonnaie, le libra, et Facebook Pay, un système de paiement plus simple « à la PayPal ». Amazon prépare également des offres de prêts bancaires.

Pour leurs projets dans le secteur financier, les GAFA s’associent aux banques car le métier de banquier est très encadré et très technique. Et les géants du numérique ne le maîtrisent. Le véritable enjeu pour ces GAFA est l’exploitation optimale des données. Ils pourront avoir une vue quotidienne sur nos comptes en banque, nos achats hebdomadaires au supermarché, nos prêts bancaires, nos salaires, etc. Ils pourront ainsi anticiper nos besoins et affiner les publicités qui nous sont adressées. Ils auront en outre la possibilité de nous proposer des produits d’épargne avec une finesse que n’ont pas les banques aujourd’hui.

Evidemment, les ambitions démesurées des GAFA (ils investissent tous les secteurs d’activités) ne sont pas faites pour rassurer les Etats, qui craignent pour leur souveraineté.

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