La ville de Strasbourg a voté, lundi 23 septembre 2019, un calendrier qui prévoit l’interdiction des véhicules diesel d’ici 2025. Le 1er janvier 2025, seules les voitures avec la vignette Crit’Air 1 seront autorisées à circuler sur son territoire. Cette mesure divise les habitants de l’Eurométropole.

Le maire mis sous pression par les écologistes

En 2025, ç’en sera fini du diesel à Strasbourg ! Lundi 23 septembre,  le conseil municipal de la ville a validé un calendrier d’interdictions progressives et permanentes des véhicules les plus polluants. Dans un premier temps, seront interdits les véhicules non éligibles à une vignette Crit’Air, ensuite ce sera au tour des vignettes de catégorie 5 en 2022, puis celles de catégorie 4 en 2023, de catégorie 3 en 2024 et de catégorie 2 (soit tous les véhicules diesel) en 2025. Ainsi, le 1er janvier 2025, seuls les véhicules avec la vignette Crit’Air 1 seront autorisés à circuler sur le territoire de l’Eurométropole.

Le maire de Strasbourg, Roland Ries, précise à France Bleu que ce calendrier très serré a fait l’objet de longues discussions. « Certains souhaitaient que l’horizon soit 2030 (ce qui était prévu). Moi sur Strasbourg, très franchement, je suis sous la pression d’associations qui militent puissamment et qui m’envoient des mails. Ils me disent : faites quelque chose », se justifie l’élu. Sentant venir le mécontentement de certains administrés, il anticipe : « Certains vont être critiques. Ils vont dire qu’ils ne peuvent plus aller au travail. Mais nécessité fait loi. C’est obligé de le faire dans un calendrier rapproché, c’est mon point de vue ».

« Ma volonté est de lancer le processus »

Evidemment, les automobilistes n’ont pas d’autre choix que d’obtempérer. Cela ne les empêche pas de pester quand même. « La pollution des véhicules ne représente que 12 % de la pollution globale, alors pourquoi toujours taper sur les mêmes ? En plus, la qualité de l’air s’améliore dans les villes au fil des années. », proteste Didier Bollecker, président de l’Automobile Club Association, qui dénonce une chasse au diesel. Il ajoute : « Nous ne manquerons donc pas d’interroger tous les candidats sur leurs positions ». Nous sommes en effet à six mois des élections municipales et l’actuel maire, Roland Ries, ne briguerait pas un autre mandat. L’élu craint maintenant que son successeur gomme ses décisions. « Je le signerai, a-t-il déclaré aux Dernières Nouvelles d’Alsace. Ma volonté est de lancer le processus. Sachant tout de même que mon successeur pourra prendre un autre arrêté. ».

 

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