L’OPEP a annoncé mercredi avoir réduit sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2019 et 2020 en raison du ralentissement économique. Le groupe de producteurs demande instamment que des efforts soient déployés pour éviter une nouvelle surabondance.
L’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a légèrement revu à la baisse ses prévisions de croissance de la demande pour 2019 et 2020. Elle justifie cette révision par des statistiques économiques moins bonnes que prévu au premier semestre de cette année et par des perspectives peu encourageantes pour l’économie mondiale.
L’offre de pétrole non-OPEP s’élève à 1,99 million de barils par jour
L’OPEP a réduit à 1,02 million de barils par jour (mbj) sa prévision de croissance de la demande de pétrole cette année (-0,08 mbj par rapport à la précédente estimation) et à 1,08 mbj pour l’an prochain (-0,06 mbj). L’organisation précise toutefois que le marché sera excédentaire car la demande de pétrole « devrait être dépassée par la forte croissance de l’offre non-Opep». Cette offre est tirée par les Etats-Unis, toujours en pleine révolution des pétroles de schiste, même si l’OPEP a revu à la baisse sa prévision pour ce pays l’an prochain.
Aussi, les principaux producteurs de pétrole au monde ont porté leur évaluation de la croissance de l’offre de pétrole non-OPEP à 1,99 million de barils, principalement aux États-Unis, mais également au Brésil, en Chine, au Royaume-Uni, en Australie et au Canada.
Eviter un possible retour à un déséquilibre du marché
La réduction de croissance de la demande de pétrole pourrait inciter l’OPEP et ses alliés, dont la Russie, à maintenir ou à durcir leur politique d’encadrement de la production, dans un contexte de conflit commercial entre les États-Unis et la Chine et face aux craintes que suscite Brexit. Cette politique d’encadrement avait été récemment reconduite jusqu’en mars 2020 pour réduire l’offre de 1,2 million de bpj et soutenir les cours. L’organisation a surtout appelé à « la responsabilité partagée de tous les pays producteurs pour assurer la stabilité du marché pétrolier afin d’éviter une volatilité indésirable et un possible retour à un déséquilibre du marché ».
L’OPEP indique en outre avoir réduit sa prévision de la croissance économique mondiale pour 2020 à 3,1% contre 3,2%.