Alors qu’il fait face à de nombreuses accusations aux Etats Unis, Huawei serait en train de réaliser une percée en Europe, principalement en France. Free, SFR et Bouygues feraient tellement confiance à Huawei qu’ils remplacent en ce moment leurs équipements télécom Alcatel par ceux du groupe chinois.

La France et le Royaume Uni faussent compagnie aux Etats Unis

Au moment où il est malmené par les dirigeants américains et canadiens, Huawei réalise une percée en Europe, principalement en France. D’après Claude Josserand, délégué CGT chez Alcatel-Lucent, les principaux opérateurs français que sont Free Mobile, SFR et Bouygues sont en train de se convertir aux matériaux du fabricant chinois de smartphone. « Free, SFR et Bouygues remplacent les équipements Alcatel par ceux du chinois Huawei, et le gouvernement français, qui ne s’est donné aucun moyen de s’y opposer– bien au contraire puisqu’il a favorisé l’émergence de concurrents privés –, en paye aujourd’hui le prix », a confié l’ingénieur d’Alcatel-Lucent.

Ces trois entreprises françaises ont visiblement décidé de fermer les yeux sur les soupçons d’espionnage qui pèsent sur l’entreprise chinoise et ses infrastructures 5G outre-Atlantique. Ce qui n’est pas le cas pour Orange qui ne sait pas encore décidée, après avoir pourtant mené plusieurs expérimentations 5G concluantes avec des équipements de Huawei. Sans doute que la société française de télécommunications veut faire la part belle à Samsung, premier fabricant de smartphone au monde devant Huawei. Le géant sud-coréen espère profiter au maximum des ennuis de son principal concurrent pour prendre le monopole de ce marché.

La France n’est pas le seul pays à faire confiance au fabricant chinois en Europe. Le Royaume Uni, allié traditionnel et inconditionnel des Etats Unis, a laissé Huawei opérer dans le réseau 5G national. Le gouvernement britannique estime que le risque que représente le groupe chinois n’est pas assez important pour l’expulser de son territoire.

Huawei contre-attaque

Reste donc les Etats Unis et le Canada qui persistent à considérer Huawei comme une menace potentielle pour leur commerce et leur sécurité intérieure. La directrice financière et fille du président de Huawei, Meng Wanzhou, a même été arrêtée au Canada. Elle sera présentée à un juge, dans quelques mois, puis extradée vers les Etats Unis. Au pays de l’oncle Sam, Meng Wanzhou et son entreprise sont poursuivis pour vol de secrets commerciaux, non-respect des sanctions américaines contre l’Iran, blanchiment d’argent et fraude bancaire. Mais le groupe chinois a décidé, à son tour, de poursuivre en justice les gouvernements américain et canadien car rien ne justifierait les sanctions contre elles. Effectivement, les preuves contre Huawei sont, sinon inexistantes, du moins maigres pour l’instant.

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