Une cinquantaine de pays, principalement d’Europe, ont signé un accord pour rendre obligatoire l’utilisation du système de freinage d’urgence autonome (AEBS). L’accord devrait toutefois attendre encore quelques mois avant d’être validé par les organes compétents.
Rendre obligatoire l’utilisation de l’AEBS dans les prochaines voitures
Une cinquantaine de pays vient de signer un accord pour rendre obligatoire l’utilisation de l’AEBS par tous les véhicules. Cet accord préconise que tous les véhicules neufs devront dorénavant être équipés du système de freinage d’urgence automatique (AEBS). Ce qui signifie que toutes les voitures qui seront achetées après adoption de l’accord auront l’obligation de disposer d’un AEBS fonctionnant jusqu’à 60 km/h.
A l’instar d’autres dispositifs comme l’ABS, l’ESP et l’appel d’urgence, l’AEBS contribuerait fortement à réduire les accidents de la route. ». Selon Bruxelles, la généralisation de ce système réduirait d’au moins 1000 le nombre de décès sur les routes par an. L’organisation indépendante EuroNCAP, renchérit en affirmant que l’utilisation obligatoire de l’AEBS diminuerait de 38 % le nombre de collisions à basse vitesse. Les plus grands bénéficiaires de cette mesure seront certainement les piétons. La Commission Européenne a en effet établi que 40% des 9.500 victimes d’accidents urbains en 2016, sur son territoire, étaient des piétons.
Un grand pas vers la sécurité routière
L’heure est donc à l’optimisme car il s’agit avant tout de sauver des vies humaines. Mais il faudra attendre quelques mois encore avant que cet accord soit entériné par les organes compétents.
En effet, ce règlement sur l’AEBS devrait d’abord être adopté, en juin 2019, par le Forum mondial pour l’harmonisation des Règlements. Puis il sera soumis aux États membres afin que ceux-ci le valident à leur tour et l’appliquent pleinement à leur niveau respectif. Même si le chemin est encore un peu long, la Commission Économique des Nations Unies pour l’Europe (CEE-ONU) se félicite déjà de la signature d’un tel accord. Elle considère que c’est un grand pas vers la sécurité routière. « Des systèmes avancés de freinage d’urgence, ou AEBS sont déjà disponibles pour certaines voitures dans certains pays, mais il n’existait jusqu’à présent aucune exigence technique standard garantissant le bon fonctionnement de ces systèmes, un dispositif de plus en plus répandu. », a-t-elle toutefois déploré, attendant maintenant que le dispositif soit généralisé et rendu obligatoire pour tous les véhicules.