On connait le principe, du bout de l’index on swipe les prétendants à gauche ou à droite. Les applications de rencontre se sont multipliées et ont banalisé les pratiques autrefois qualifiées de « volages » voir libertines. Cette succession de rencontre sans lendemain et parfois sans romantisme est appelé le « Trash Dating ».

Ces applications ont fait évoluer le jeu de la séduction en en faisant un échange beaucoup direct (les messages laissent peu de rêve aux doutes sur les intentions de l’expéditeur ou de l’expéditrice) et peu original la plupart du temps à base de phrase type copiées-colées façon « Tu fais quoi, là ? Ça te dirait d’aller boire un verre, et plus si affinités ? ». Il est loin le début des années et les sites de rencontre qui promettaient de trouver l’amour, le vrai, l’éternel sur lesquels des semaines de discussion par tchatche étaient nécessaires pour se rencontrer bien sagement autour d’un verre.

Selon une étude de l’Ifop, 57% des hommes et 39% des femmes n’utiliseraient ces applications que dans le but de rencontrer un partenaire « jetable ». C’est l’idée même du Tash Dating (« rencontres poubelles ») qui incite à consommer puis jeter.

La sociologue et chercheuse à l’ISC Paris, Catherine Lejealle, lie le Trash Dating au Binge Drinking (une beuverie) et au Binge Watching (marathon télévisuel). Elle affirme que « Le Binge Dating, c’est une excitation pour la démesure. On recherche sans cesse le renouvellement des coups d’un soir et, de la même manière qu’avec l’alcool, l’important sera de consommer le plus et le plus rapidement, sans forcément penser à la qualité ».

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