Les jouets « made in France » seront bien présents sous le sapin à la fin du mois. Après des années de recul face à la concurrence nord-américaine et asiatique, les fabricants hexagonaux ont le sourire et proposent des jouets mêlant innovation et tradition.
Le plus emblématique produit du catalogue bleu-blanc-rouge est très certainement Sophie la Girafe aussi surnommé la girafe « pouic-pouic », nom issu du doux son qu’elle émet quand on la presse. L’an passé les consommateurs français ont dépensé près de 1.3 milliard d’euros pour les cadeaux, soit 114 euros par enfant. Cette somme correspond à 6 cadeaux selon le cabinet d’analyse NPD. Selon le président de la Fédération des commerces spécialistes des jouets (FCJPE), Alain Bourgeois-Muler, les jouets français ne représentent que 8 à 10% du marché en France. Il souhaite cette part atteindre « 15 % d’ici deux trois ans ».
Pour Serge Comba, fondateur de Ludocom, une maison d’édition de jeux de société du sud-ouest. « Il y a une concurrence énorme sur le marché, en dix ans le nombre de jeux de société édités tous les ans a doublé. Aujourd’hui, la durée de vie d’un jeu en boutique est d’environ huit semaines », affirme-t-il.
Cependant, personne ne souhaite enterre le jouet tricolore : « La dynamique actuelle est portée par de jeunes chefs d’entreprise qui font remonter de belles marques avec un peu de marketing, et on a tout intérêt à encourager ce phénomène », confie Philippe Gueydon PDG de l’enseigne King Jouet.
Aujourd’hui, la production française de jouet est exporté à une hauteur de 40% mais se concentre sur quelques produits phares.