Le gouvernement souhaite faire évoluer les règlements sur l’encadrement des publicités sur les crédits à la consommation. Les associations de défense des consommateurs craignent un recul de la protection des Français en matière de surendettement.
C’est un projet de loi technique qui a pour objectif d’alléger les contraintes imposées aux entreprises. L’UFC-Que-Choisir dénonce un « coup de rabot » de la loi Lagarde de 2010 qui visait à encadrer la publicité pour préserver la population du surendettement dû aux crédits à la consommation. Le gouvernement souhait supprimer les messages sur ces publicités incitant les consommateurs à la réflexion comme : « un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager ».
Selon Serge Maître, président de l’association française des Usagers des Banques (AFUB) : « La loi Lagarde de 2010 a le mérite de faire de la pédagogie pour alerter les consommateurs lorsqu’ils s’engagent dans une démarche de crédit ». La suppression de l’inscription des « mentions relatives au taux et aux échéances de remboursement du crédit » s’appliquerait aussi aux publicités envoyées par courrier ou courriel. Autre évolution si la loi est adoptée avec ces modifications, les informations suivantes ne seront plus obligatoirement mentionnées : « délai de réflexion de dix jours, vente subordonnée à l’obtention du prêt, remboursement par le vendeur des sommes versées en cas de refus du prêt ».
Matthieu Robin, spécialiste du secteur financier à l’UFC-Que choisir est furieux : « On n’a pas été consulté sur ce sujet. On est fortement opposé à ces coups de rabot alors que tout montre que depuis 2010 le marché du crédit à la consommation s’est assaini ».