Ce produit de consommation courante est au cœur d’un scandale depuis peu car selon Le Monde, 14 entreprises charcutières se seraient accordées sur les prix de vente les tirants à la hausse. L’Autorité de la concurrence a lancé une enquête sur d’éventuelles pratiques frauduleuses de 2011 à 2013.
Selon François Carlier, de l’association Consommation, logement et cadre de vie : « Les faits allégués disent que tous les professionnels s’entendent pour tous augmenter un peu les prix. Donc si tous les professionnels font ça, le caddie au supermarché coûte bien plus cher au consommateur. Et ce qui est malicieux ici c’est que comme ce sont les produits qui ne coûtent pas très cher en soi, l’augmentation de prix on ne va pas forcément la voir ».
Le groupe « Fleury Michon, ainsi que certaines de ses filiales » a indiqué à l’AFP vouloir contester une notification de griefs émanant de de l’autorité de la Concurrence. Pour l’instant cette dernière ne confirme qu’un dossier en cours dans le secteur de la charcuterie mais ne peut « rien dire sur les pratiques ou les entreprises impliquées ».
Un document de la Cour d’appel de Paris explique qu’en octobre 2012 « une entreprise des secteurs de l’approvisionnement en jambon et de la fourniture des produits de charcuterie » a reconnu sa participation à un accord sur le prix de ces produits en échange d’une «immunité totale d’amende »
Ce n’est pas la première affaire du genre dans l’industrie agroalimentaire. Des enquêtes ont été menées sur les abatteurs de porcs et la pomme de terre, sur des fabricants de produits laitiers. En 2015 elles ont concerné les meuniers, les compotes ainsi que les volaillers.