Depuis bientôt un mois, la coupe du monde de la FIFA monopolise l’attention de millions de personnes. Mardi, la France s’est imposée face aux Belges, s’offrant ainsi le précieux sésame : une place en finale. Pourquoi et comment l’équipe de France engendre-t-elle autant d’engouement ?
Il y a presque vingt ans, la France remportait la coupe du monde après avoir traversé une compétition semée d’embûches. Pendant toute la soirée du 14 juillet 1998, le peuple Français a exulté : les Champs-Elysées, artère pulmonaire de Paris, avaient été envahis par une foule de supporters, plus heureux les uns que les autres. Pour les joueurs de l’époque, ce fut l’aboutissement d’une carrière mais surtout un rêve éveillé. Quelle équipe ne rêve pas de remporter ce titre ?
Vingt ans après, les joueurs de Didier Deschamps, qui faisait d’ailleurs partie des champions, ne peuvent imaginer perdre dimanche face à la Croatie. Critiquée pour ses performances au début de ce mondial, l’équipe de France s’est largement défendue et imposée face à ses adversaires. Le rêve ultime : que la France soit championne du monde dimanche soir.
Comment onze joueurs peuvent-ils créer autant de joie chez leurs supporters ? Le football est bien plus qu’un sport. Il rassemble et fait vibrer tout un peuple pendant 90 minutes. « C’est le sport le plus populaire. Depuis la Coupe du monde 1998, le football est devenu un sujet de conversation ordinaire. On en parle beaucoup plus, il est présent partout, il accompagne la vie de tous les jours. Même sans voir les matchs où être un ultra, ça permet de discuter n’importe où, avec n’importe qui. Ça crée du lien social », expliquait Patrick Mignon lors d’une interview accordée au Parisien.
Le sport constitue un réel plus psychologique et relationnel. On sait aujourd’hui que les personnes fréquentant salle de sport, cours de tennis, terrain de foot et autres sentiers de jogging sont plus stables émotionnellement, plus sociables et plus heureuses dans leurs relations. Faire du sport est donc épanouissant à plus d’un titre. « D’où sa place prépondérante au coeur de la ville » souligne Jean-Pierre Faye, directeur « Sport et territoires » au Comité national olympique et sportif français (CNOSF).