La société basée en Californie annonce le lancement de sa « robocar » dès 2026.

Alors que la plupart des constructeurs (Tesla, Waymo pour n’en citer que quelques-uns) concentrent leurs efforts sur le développement de services de robotaxis, Tensor a choisi une approche différente et audacieuse : « le premier véhicule autonome produit en série, prêt pour le consommateur, conçu dès le départ pour la propriété privée à grande échelle ».

« Ce n’est pas une voiture comme nous la connaissons. C’est un agent personnel incarné qui vous déplace », explique Amy Luca, directrice marketing de l’entreprise, dans un communiqué cité par The Verge.

Selon les images révélées par la chaîne YouTube spécialisée « Techno R channel », ce véhicule futuriste présente une silhouette imposante sur la route, évoquant celle d’une Toyota Prius aux proportions généreuses.

La face avant abrite un ensemble complexe de capteurs ainsi que des écrans appelés SignalScreens. Ces derniers permettent de communiquer avec les autres usagers de la route grâce au système CarMoji, un langage de signalisation visuelle développé par l’entreprise.

L’intelligence artificielle exploitée

L’habitacle peut se transformer entre un mode entièrement autonome et un mode de conduite traditionnelle, grâce à des pédales rétractables et à un volant escamotable qui n’apparaît qu’en cas de besoin.

Les passagers bénéficient d’écrans de divertissement doubles à l’arrière, d’un écran pour le passager avant, de sièges chauffants, ventilés et massants, ainsi que d’un système d’éclairage ambiant proposant 128 couleurs différentes.

Les propriétaires peuvent donner des instructions en langage naturel, comme « Va chercher maman chez elle et ramène-la ici » ou « Dépose-moi à l’aéroport puis rentre à la maison », et la voiture gère le trajet de manière entièrement autonome.

La « robocar » embarque un arsenal technologique impressionnant : 37 caméras, 5 lidars, 11 radars, 22 microphones, 10 capteurs ultrasoniques, 3 unités de mesure inertielle (IMU), un système GNSS, 16 détecteurs de collision, entre autres. Une véritable prouesse technique pour un marché qui reste encore à créer.

Des liens chinois soigneusement occultés ?

Cette débauche technologique accroît l’attente, même si le caractère opaque de la marque interroge. L’enquête menée par Andrew J. Hawkins, journaliste spécialisé dans les transports chez The Verge, révèle que Tensor n’est pas exactement ce qu’elle prétend être.

Selon un dépôt de marque déposé en avril dernier, l’entreprise serait en réalité affiliée à AutoX, un développeur de véhicules autonomes ayant des opérations aux États-Unis et en Chine.

La transformation d’AutoX en Tensor s’inscrit donc, d’après Hawkins, probablement dans une stratégie de contournement des restrictions gouvernementales américaines concernant les logiciels chinois dans les véhicules.

Par ailleurs, de nombreuses entreprises (Tesla en tête) promettent depuis des années des voitures autonomes destinées au grand public, sans qu’aucune n’ait encore franchi le cap. Les contraintes techniques et juridiques demeurent considérables.

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