Le géant japonais du jeu vidéo vient d’annoncer une augmentation des prix pour l’ensemble de sa gamme d’anciennes consoles Switch, à l’exception du modèle le plus récent.
De 350, la Nintendo Switch OLED passe désormais à 400 dollars ; la Nintendo Switch standard, de 300 à 340 dollars ; la Nintendo Switch Lite, de 200 à 230 dollars. Depuis le vendredi 1er août, les consoles Nintendo connaissent une hausse tarifaire.
Cette stratégie de prix différenciée touche également certains accessoires sélectionnés, les figurines amiibo et l’Alarmo, l’horloge connectée de Nintendo (hausse de 10 dollars pour ces derniers). L’entreprise maintient cependant les tarifs de sa toute nouvelle Switch 2, ainsi que ceux des jeux, qu’ils soient physiques ou dématérialisés.
Nintendo justifie cette hausse par les « conditions du marché », une formulation plutôt vague qui risque de ne pas apaiser la frustration des utilisateurs et autres acteurs du gaming. Ces derniers ont réagi avec un mélange de surprise et de résignation.
C’est que traditionnellement, les prix des consoles de jeux vidéo diminuent progressivement au fil des années, permettant aux constructeurs d’élargir leur base d’utilisateurs et de maintenir l’attractivité de leurs produits vieillissants.
Une décision atypique dans un contexte particulier
Cette augmentation tarifaire, particulièrement celle de la Nintendo Switch lancée en 2017, défie toutes les conventions du marché. Celui-ci ne fonctionne cependant plus selon ses règles habituelles. Bouleversée par la politique douanière aléatoire du président américain Donald Trump, l’économie mondiale connaît des perturbations sans précédent dans son histoire récente.
L’administration américaine a ainsi récemment signé un décret présidentiel imposant des tarifs douaniers renforcés sur de nombreux pays, dont les principaux pays de fabrication de Nintendo : 15% pour le Japon, 30% pour la Chine et 20% pour le Vietnam où le groupe nippon a dû délocaliser ses activités justement pour échapper à l’effet des droits de douane chinois, d’après le New York Times.
Malgré une stratégie d’anticipation et de diversification géographique, Nintendo se retrouve donc prise au piège d’une escalade tarifaire qui dépasse largement le cadre de l’industrie du jeu vidéo.
La crainte d’une Switch 2 encore plus onéreuse
Malgré le maintien des tarifs inchangés de la Switch 2, celle-ci pourrait également connaître une augmentation de prix. D’autant que le groupe japonais indique que « des ajustements de prix pourraient être nécessaires à l’avenir ».
Ce serait un pari osé pour une console déjà considérée comme la plus chère de tous les temps avec un prix de 449,99 dollars aux États-Unis. Cette situation résulte de plusieurs facteurs, dont l’inflation et les caractéristiques techniques avancées d’un appareil sur lequel Nintendo mise énormément.
« Nous nous trouvons officiellement dans la Twilight Zone« , a commenté un analyste du secteur, selon le youtubeur Spawn Wave.