L’engouement pour la course à pied ne cesse de croître au sein de la population française, entraînant dans son sillage une explosion des dépenses liées à l’équipement. Au grand bonheur des marques positionnées sur ce créneau.

Le running, une activité physique comme une autre ? Pas vraiment. Le témoignage de Thierry en est la preuve. Cet homme reconnaît dans les colonnes du Figaro avoir « beaucoup investi, voire un peu trop » dans cette pratique en pleine expansion en France.

La course à pied rassemble en effet plus de 12 millions d’adeptes en 2025, dont deux tiers courent au moins une fois par semaine (les pratiquants réguliers), d’après l’Observatoire du running de l’Union Sport & Cycle, véritable baromètre de cette activité dans l’Hexagone, publié cette semaine.

Il s’agit là d’une niche sur laquelle les équipementiers et autres entreprises spécialistes du secteur tentent de capitaliser. Car courir est une chose, mais le faire avec l’équipement approprié en est une autre. Les codes du running ont d’ailleurs considérablement évolué au fil des années, et pas seulement pour les professionnels.

« Ce qui veut dire une plus grande consommation de produits running », analyse Virgile Caillet, délégué général de l’Union Sport & Cycle, la fédération d’entreprises à l’origine de l’étude mentionnée plus haut, interrogé par Le Figaro.

Une concurrence acharnée

En moyenne, un coureur régulier dépense 554 euros par an pour s’équiper, à en croire l’Observatoire. Une somme considérable qui témoigne de la dimension premium que prend progressivement ce sport autrefois synonyme de simplicité.

Il existe en effet une gamme aussi étendue d’articles à destination des coureurs, que ce soient les chaussures, les vêtements ou encore les montres connectées. Autant de segments dans lesquels les différentes marques affinent leur savoir-faire afin de se démarquer de la concurrence.

Selon Lucie Chemel, responsable marketing chez l’acteur du textile médical Thuasne, citée par Le Figaro, le paysage est marqué par « des entreprises qui investissent beaucoup ». Asics domine ainsi le segment des chaussures de performance avec 36% de parts de marché, d’après l’entreprise américaine Circana.

Le risque d’embourgeoisement

De nouveaux acteurs tentent cependant de faire leur trou dans ce secteur d’activité représentant désormais plus d’un milliard d’euros, contre 850 millions en 2019. Ce qui en fait le deuxième plus grand marché sportif après le vélo.

C’est le cas de Hoka, de ON et même de Decathlon. Ce dernier bien qu’étant historiquement un revendeur, s’active de plus en plus pour mettre en avant sa propre gamme connue sous la marque Kiprun.

C’est dire que du simple joggeur du dimanche au marathonien aguerri, chaque coureur participe désormais à un écosystème économique florissant en France. Avec le risque de l’embourgeoisement d’une activité dont les principales motivations concernent la santé (59%), l’entretien du corps (58%), ainsi que la détente et l’évacuation du stress (50%) ?

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