Derrière le simple geste de lancement d’une vidéo sur la plateforme américaine se cache une infrastructure mondiale sophistiquée, conçue pour offrir une expérience sans interruption. Explications !
Vous êtes-vous déjà demandé comment la magie opère entre le choix d’un film ou d’une série sur Netflix et les débuts de sa lecture ? En effet, ce qui résume pour le commun des mortels à un simple clic et quelques secondes est l’aboutissement d’une véritable ingénierie.
Un parcours technologique fascinant, fruit d’une architecture mondiale sophistiquée que le numéro un du streaming a patiemment développée depuis plus d’une décennie, à en croire le récit rapporté par le journal Le Parisien après un reportage auprès la branche française de Netflix.
À l’origine, figure une infrastructure impressionnante par son ampleur. Soit 18 000 serveurs répartis dans plus de 6 000 emplacements à travers 175 pays.
« Il faut imaginer ce système comme un corps avec une colonne vertébrale et un système nerveux qui fait quatre fois le tour du monde« , explique au quotidien francilien, Gina Haspilaire, vice-présidente d’Open Connect, la division chargée de la distribution des contenus du groupe californien.
Une toile d’araignée planétaire
Cette architecture décentralisée repose sur l’un des principes les plus répandus du monde commercial : rapprocher le produit ou le service le plus près possible du consommateur.
Cela suppose dans le cas présent que lorsque vous lancez un épisode depuis la France, c’est un serveur situé dans l’Hexagone qui est sollicité, et non un équipement situé à Los Gatos, le siège principal de Netflix.
Pour ce faire, la plateforme met à contribution des serveurs de cache positionnés chez les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) ou aux points d’échange Internet et chargés de stocker des millions de copies des films et séries à travers le monde.
Chaque nuit, les contenus stockés sont mis à jour en fonction de la popularité locale des programmes. De quoi garantir une disponibilité optimale des titres les plus demandés.
Course contre la montre du clic à l’écran
Cette approche présente un triple avantage : réduire la latence (le délai de réponse), améliorer la qualité de diffusion et optimiser l’efficacité économique du système. « Au bout de dix secondes après le lancement d’une vidéo, l’utilisateur considère l’expérience comme mauvaise« , souligne Gina Haspilaire.
Cela en dit long sur le degré d’exigence et l’obsession de Netflix pour la performance. Lorsque vous appuyez sur « lecture », une cascade d’opérations se déclenche en coulisses, dont l’identification de l’appareil concerné (télévision, tablette ou smartphone), l’évaluation de la puissance du processeur et de la qualité de l’écran…
Par mesure de sécurité, « les requêtes partent vers trois serveurs différents pour s’assurer que le client dispose de trois options en cas de problème », précise Gina Haspilaire.
Par ailleurs, toutes les vidéos sont encodées dans différents formats et résolutions, permettant au système de s’adapter en temps réel à la qualité de votre connexion Internet.