Après des débuts timides, ces produits de niche pourraient prochainement s’imposer auprès du public.
Les smartphones pliables vont-ils enfin décoller ? La question se pose alors que plus de cinq ans après leur toute apparition via Samsung, ces appareils restent pour la plupart des gens, de véritables « objets non-identifiés ». Une sorte de palier que beaucoup se refusent encore de franchir.
Tantôt par crainte du manque de robustesse du produit, tantôt pour sa cherté – les premiers modèles se vendaient au-dessus de mille dollars –, ou encore en raison d’une certaine commodité développée vis-à-vis du téléphone portable classique.
De fait, ces smartphones à écran flexible ne représentent pour l’heure que 2 à 4% des ventes totales de téléphones portables en France, selon des données non-datées citées par le journal Le Parisien. Malgré ce statut de marché de niche, cette catégorie de smartphones montre le fort potentiel de cette technologie d’avenir.
Le quotidien francilien fait ce pari en interrogeant plusieurs acteurs du secteur. Lesquels mettent notamment en avant, la baisse des coûts de production et le développement de l’offre par de nouveaux acteurs comme facteurs potentiellement décisifs dans la standardisation de ces modèles.
Une démocratisation à bas bruit
Charles, consultant parisien de 44 ans, propriétaire d’un Samsung Flip 5, un des modèles pliables les plus vendus du marché, témoigne ainsi, dans les colonnes du Parisien, de cette démocratisation à bas bruit : « Quand je le pose sur une table, l’effet est immédiat : il impressionne et suscite tout de suite plein de questions ».
Pour le journal, cette fascination des smartphones pliables ne semble plus réservée à une élite technophile. Surtout que des modèles plus ou moins abordables font progressivement leur entrée sur le marché. Il en est ainsi du « Razr 50 » proposé à799 euros par Motorola sous la houlette du géant chinois Lenovo.
« Nous avons positionné le tarif de l’appareil sur les prix pratiqués par la concurrence pour les produits qui ont plus d’un an. Et cela marche très bien avec plus de 20 000 ventes en seulement quelques semaines », indique Camille Costinel, directrice marketing de Motorola France, au Parisien.
Quand le futur s’enroule
Selon le journal, le marché se structure actuellement autour de deux formats distincts : le « Fold », qui s’ouvre comme un livre et séduit principalement les professionnels en quête de productivité, et le « Flip », plus compact avec sa charnière horizontale.
À en croire Frédéric Raveschot en service chez Fnac Darty, « il suffirait qu’Apple s’y mette pour que ce marché de niche décolle à toute vitesse ». « C’est un produit d’avenir qui n’est pas amené à s’arrêter prochainement », avance-t-il, confiant.
La marque à la pomme se laissera-t-elle tenter par ce segment encore récent ? Elle reste en tout cas pour l’heure peu réceptive aux sirènes à cet effet. Parallèlement, ses concurrents continuent de se positionner, allant jusqu’à entrevoir des smartphones entièrement enroulables.