Après s’être longtemps disputé le client individuellement, Free, Orange, SFR et Bouygues Telecom parient désormais sur une d’ensemble, autrement dit la famille.
Fini le temps où chaque membre de la famille négociait son propre forfait. Désormais, les opérateurs veulent faire (ou encourager les consommateurs à faire) d’une pierre quatre coups, voire plus.
Une stratégie devenue incontournable pour Free, Bouygues Télécom ou encore Orange, selon un récent article du journal Le Parisien sur le sujet. Il s’agit pour ces géants des télécoms de favoriser la création d’un cadre de fidélisation, non pas de l’individu, mais de tout son entourage.
« Même si les besoins de tel ou tel membre de la famille peuvent évoluer, il est plus difficile de partir. Si vous quittez l’offre famille, tout le monde y perd ! », décrypte Mathieu Horn, PDG de triPica, société travaillant au développement de nouveaux modèles économiques dans le secteur des télécoms, interrogé par Le Parisien.
L’enjeu est de taille pour les opérateurs, alors que 70% des mobiles abonnés ont aujourd’hui un forfait sans engagement, précise le quotidien francilien. Par ailleurs, les opérateurs ont bien compris, dans un contexte économique tendu, où chaque euro compte, que le portefeuille était le nerf de la guerre.
Une floraison d’offres sur-mesure
D’autant que, selon une enquête Ipsos rapportée par le Parisien, quatre fois sur dix, le changement d’opérateur vise à faire des économies.
Cela donne lieu à une floraison d’offres ces dernières semaines particulièrement, avec plus ou moins de souplesse, selon les opérateurs. Il s’agit de quatre abonnements illimités en data pour seulement 9,99€ par mois chez Free ; 14,99€ pour 100Go chez Orange pour le forfait spécial famille, et ce pour chaque membre de la famille.
Quant à Bouygues Telecom, son système dégressif offre une belle réduction mensuelle selon le nombre d’abonnés mobiles souscrits, soit jusqu’à 10€ de moins par forfait. Des offres plutôt alléchantes et dont la promesse d’économies tient la route, comme en témoignent des calculs du Parisien à ce sujet.
Une pression concurrentielle permanente
En additionnant les montants facturés mensuellement et en y intégrant les éventuelles augmentations de prix la deuxième année, le journal a pu constater des cas d’économies potentielles pour les ménages sur la durée.
Cependant, comme le souligne Julia Jimenez, spécialiste des télécoms chez le comparateur Zone ADSL, « il faut sortir sa calculatrice ». Car si les prix d’appel sont attractifs, ils ont tendance à augmenter après quelques mois.
De plus, les offres familiales sont souvent conditionnées à la souscription d’une box premium, plus onéreuse que les offres d’entrée de gamme. Cela y va de l’impératif de sécurisation de parts de marchés pour les différents opérateurs dans un secteur où la pression concurrentielle ne faiblit pas.