Le géant de la fast fashion Zara a dû retirer un t-shirt pour bébé de ses magasins et de sa boutique officielle, après les commentaires d’une cliente américaine. Celle-ci juge le vêtement « sexuellement suggestif », en raison de la présence, sur le devant, d’une fraise coupée en deux qui ressemblerait à un sexe féminin. Mais certains internautes pensent que son interprétation est exagérée.

Zara a éteint la polémique. Le géant de la fast fashion a choisi de retirer un t-shirt pour bébé de ses magasins et de sa boutique en ligne, après qu’une cliente américaine se soit plainte du caractère suggestif de ce vêtement. Tout a commencé lundi, quand Laura Wilson, mère de deux enfants, se rend dans une boutique Zara et découvre dans le rayon filles un t-shirt blanc qui la scandalise. Elle sort son téléphone et filme l’article avant de balancer la vidéo sur TikTok.

Zara jongle avec les mots

Dans cette séquence, on peut lire sur le devant du vêtement, qui coûte 14 $, les mots « The perfect snack » (« La collation parfaite », en français) imprimés en majuscule. On trouve également un sous-titre : « Prends-en une bouchée. Une explosion de plaisir, le snack parfait de l’été. La fraise : une petite explosion de joie ». À l’arrière se trouve une fraise coupée en deux. Ce design et l’inscription à l’avant parlent automatiquement à Wilson.

« Je ne ferais jamais porter ce tee-shirt à mes filles »

La cliente explique sur son compte TikTok que le fruit coupé en deux ressemble un peu trop à un sexe féminin. Quant à l’inscription, le message véhiculé serait à peine voilé. Laura Wilson a dénoncé des textes et des images « sexuellement suggestifs », « complètement inutiles et inappropriés ». « Je ne ferais jamais porter ce tee-shirt à mes filles », lance la créatrice de tendances TikTok, suivie par plus de 39.000 personnes. « Qui achète ce genre de t-shirt à ses enfants ? Je suis dégoûtée ! », ajoute-t-elle.

Le terme snack renvoie aux attributs physiques pour la Gen Z

Devenue virale sur le réseau social chinois, sa vidéo a fait réagir de nombreux internautes. Certains lui ont apporté leur soutien, notant au passage que le terme snack fait référence aux attributs physiques d’une personne, dans le langage de la génération Z. De plus, Zara jouerait avec malice sur le double sens des mots. Par exemple les expressions « sweet delight » (« plaisir sucré ») et « Take a bite » (« fait une bouchée ») renverraient aussi bien à une fraise qu’au désir sexuel.

« Ce n’est qu’une fraise » pour certains

Mais d’autres internautes pensent que Wilson en fait un peu trop. « Ce n’est qu’une fraise ! Votre esprit est en train de l’emmener dans le caniveau », a déploré un internaute. « Je pense que tu es atteinte », attaque un autre. La plaignante a répondu aux nombreux commentaires négatifs dans des médias. « Certaines personnes disent que c’est moi le problème, alors que je crois que le problème réside dans la société dans laquelle j’élève mes jeunes enfants », a répliqué Wilson, en précisant que son « avis ne changera pas ».

Zara dit comprendre l’interprétation de son design

De son côté, Zara, qui a pris connaissance de la polémique, n’a pas pris de risque. La marque espagnole a simplement retiré le t-shirt en question. Dans un communiqué, elle dit comprendre « que certaines personnes ont interprété le terme différemment ». Mais « l’utilisation du mot snack sur ce tee-shirt n’avait aucune intention d’impliquer autre chose que le sens traditionnel du mot, comme en témoigne l’image d’une fraise sur le vêtement », explique ensuite l’entreprise.

La marque critiquée en décembre dernier pour une campagne publicitaire évoquant Gaza

Ce n’est pas la première fois que Zara fait face à une controverse. En décembre dernier, elle a été la cible de vives critiques après avoir publié une campagne publicitaire dans laquelle la disposition chaotique des éléments rappelait le carnage dans la bande de Gaza. La griffe a dû retirer les images. Un autre géant de la mode, Balenciaga a aussi été contraint de supprimer une campagne publicitaire en 2022. Le groupe a reconnu que la mise en vedette d’enfants portant des vêtements de style bondage était un « mauvais choix ».

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