Le spécialiste des vêtements de sports en plein recentrage de ses activités s’en sort avec une marge bénéficiaire au premier trimestre.
Une marge brute de 1,1%, passant de 46,4% à 47,5%. Tel est le résultat trimestriel communiqué par Under Amour le 8 août dernier. Autant dire une période gracieuse pour l’entreprise américaine active dans l’habillement sportif. De quoi faire bondir à 18% le cours de ses actions dans la foulée.
À cela s’ajoute une progression significative notée sur les plateformes digitales du groupe concernant les ventes à prix plein, à en croire le PDG Kevin Plank, cité par l’agence Reuters. Cette tendance reflète la capacité retrouvée de la marque à intéresser les consommateurs via ses produits premium.
C’est d’autant plus crucial que l’entreprise basée à Baltimore a entrepris depuis peu, une nouvelle stratégie. Finis les stocks pléthoriques et les promotions fleuves dans le but de tenter d’écouler les invendus. Place à une gamme resserrée, privilégiant notamment la qualité au-delà de la quantité.
Un redressement prometteur
« L’entreprise est mieux placée en vendant moins, mais à des prix plus élevés. C’est encore tôt, mais l’amélioration de la rentabilité ce trimestre laisse entendre que les premières étapes de ce recentrage sont en train de porter leurs fruits », a commenté Simeon Siegel, analyste chez Bank Of Montreal, interrogé par Reuters.
Kevin Plank salue à cet effet, l’augmentation du panier moyen des clients sur la période de même que la baisse des promotions au-delà des espérances. « Nous sommes optimistes quant aux premiers indicateurs de performance », a déclaré le PDG.
Le tableau peint par ces résultats trimestriels traduit la capacité d’Under Amour à naviguer dans les eaux incertaines de la conjoncture économique mondiale. Malgré ce contexte difficile d’érosion du pouvoir d’achat, la société démontre qu’il est possible de tirer son épingle du jeu.
Un défi entier
Mais le défi reste entier pour l’entreprise, malgré ces bons points notés sur le plan de la profitabilité. L’inflation galopante continue de faire fondre le budget des ménages nord-américains, région représentant le principal vivier des clients de la marque. En témoigne le recul de 14% du chiffre d’affaires enregistré outre-Atlantique.
La tension géopolitique toujours vive et marquée notamment par la situation à Gaza et la guerre russo-ukrainienne pourrait par ailleurs expliquer la chute des ventes à l’international, estimée à -2%.
Autant dire que l’activité financière d’Under Amour est sujette à des facteurs exogènes difficiles malgré ce trimestre globalement encourageant.