Le Coq Sportif a reçu fin mai un prêt de 2,9 millions d’euros du Comité d’organisation des jeux olympiques (Cojo). En difficultés financières depuis plusieurs années, l’équipementier français avait besoin d’un fonds de roulement pour l’approvisionnement des tenues des JO de Paris 2024.

Selon le quotidien L’Équipe, qui a consulté un rapport annuel des comptes d’Airesis, maison-mère de l’équipementier français, Le Coq Sportif a reçu fin mai un prêt de 2,9 millions d’euros du Comité d’organisation des jeux olympiques (Cojo). Cet argent frais devait permettre de financer le besoin en fonds de roulement pour l’approvisionnement des tenues des JO de Paris 2024.

Le Coq Sportif veut rassurer sur les JO

Le fait que Le Coq Sportif ait obtenu en mai un prêt du Cojo pour pouvoir assurer la confection des tenues pour les Jeux renforce les inquiétudes sur sa capacité à tenir les délais. Pourtant Airesis, qui n’a pas fait de commentaire sur l’information de L’Equipe, assure auprès de l’AFP que tout se passe bien à ce jour. La holding suisse reconnait que certaines dates ont glissé, mais estime qu’il n’y a rien qui mette en péril les livraisons.

La confection de certaines tenues conditionnées aux qualifications

Patrick Ouyi, le directeur de la marque chez Le Coq Sportif, annonce que « les livraisons de tenues se terminent » d’ailleurs, juste à temps pour les JO prévus du 26 juillet au 11 août 2024. Début juin, Airesis expliquait déjà que les équipements des arbitres étaient prêts et qu’il n’en manquait plus qu’un tiers pour la délégation française. Le retard mis sur ces derniers serait dû à une confection sur mesure. En effet, la marque ne réalise les tenues d’un sportif que s’il est qualifié. Or l’équipe olympique de France devrait publier la liste définitive de ses athlètes le 8 juillet, à l’issue des minima.

Déjà des ventes exceptionnelles ?

Airesis confie avoir eu régulièrement des réunions avec les fédérations pour anticiper au maximum les décalages. « Le planning est serré et on est vigilants », affirme le groupe. Il annonce aussi que les collections créées pour les JO de Paris « connaissent déjà des ventes exceptionnelles ». Ce qui confirmerait ses prévisions. Selon Airesis, Le Coq Sportif prévoit d’utiliser cette compétition comme un tremplin pour son développement à l’international. La griffe serait même « déjà en train de capitaliser sur les Jeux olympiques et paralympiques ».

Une partie des tenues réservées au grand public

C’est en 2020 que Le Coq sportif a été choisi par le comité d’organisation pour équiper les officiels, les arbitres et la quasi-totalité des sportifs français. Seule une poignée de fédérations ne fait pas partie de l’accord, notamment le football et l’athlétisme. L’entreprise doit confectionner plus de 1,2 millions de pièces (vêtements, chaussures, etc.), dont 150.000 pour les athlètes et 200.000 pour les arbitres et officiels. Le reste des équipements est réservé au grand public.

Le Coq sportif en souffrance depuis plusieurs années

Créée en 1882, Le Coq sportif est une marque emblématique française. Elle a failli disparaître dans les années 1990, mais a dû son salut à un rachat par Airesis. Dans les années 2000, le nouveau propriétaire suisse a mis en place une stratégie qui a permis de relancer la société. Progressivement, la marque a retrouvé ses contrats et partenariats perdus. En 2018, elle est même redevenue l’équipementier du XV de France. Le Coq sportif compte actuellement 363 salariés, dont 147 dans son usine de Romilly-sur-Seine (Aube).

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