Le réseau social aurait vu son nombre d’utilisateurs actifs flamber ces derniers jours dans le sillage de son changement de propriété. Un argument de vente destiné aux annonceurs qui, inquiets de l’avenir de la plateforme sous la direction d’Elon Musk, se sont désengagés.-
« L’oiseau bleu est libre », avait indiqué Elon Musk suite à la finalisation de l’accord consacrant son rachat de Twitter, jeudi 27 octobre dernier. On pourrait désormais lui rétorquer : « vive l’oiseau bleu ». Car la plateforme connaît depuis cette date, un regain massif de son nombre d’utilisateurs, à en croire une note interne consultée par le site américain spécialisé tech The Verge.
Le document partagé aux équipes marketing de l’entreprise californienne, lundi 7 novembre, ferait même état d’un niveau de fréquentation historiquement haut des utilisateurs actifs monétisables communément désignés par le sigle anglais mDAU.
Fréquentation massive
Ces derniers afflueraient massivement sur le réseau social aux 280 caractères à raison de 15 millions quotidiennement. Globalement, Twitter parle d’une croissance de fréquentation de 20%. Un chiffre encore plus important aux États-Unis, le plus gros marché du réseau social, selon la même source.
De telles données reflètent le sentiment d’Elon Musk sur la plateforme ces derniers jours. « Le nombre d’utilisateurs de Twitter a considérablement augmenté depuis l’annonce de l’accord (son rachat NDLR). Et ce ne sont que les premiers jours », a-t-il tweeté lundi 7 novembre, avant d’ajouter le lendemain que « l’utilisation de Twitter est à un niveau record. J’espère juste que les serveurs ne flanchent pas ».
De tels propos vont à l’encontre du climat qui prévaut au sein de la société depuis la prise de contrôle du cassant milliardaire américain.
Opération de charme
Il a en effet limogé dès sa première semaine aux commandes, environ la moitié des 7 500 employés du groupe, dont plusieurs hauts cadres, à travers le monde. Une décision mue par sa détermination à faire de la plateforme une entreprise viable économiquement. D’autant avec la pression de rembourser la dette née de son rachat.
Mais de nombreuses personnalités et surtout les annonceurs ont déserté le réseau social par crainte des discours de haine en hausse, selon de nombreux rapports récents. Une situation que Twitter minimise, indiquant que le nombre de ce genre de contenus se trouve « dans les normes historiques » de la firme.
Il reste à voir dans quelle mesure les annonceurs seront réceptifs à l’opération de charme en cours.