Le numéro un mondial de la vidéo à la demande s’attend à des résultats très décevants pour le trimestre en cours. La faute à une concurrence de plus en plus affirmée dans cette bataille du streaming.  

Netflix commence l’année plutôt mal. Lui qui a bouclé 2021 en fanfare parlant des contenus proposés aux abonnés. On peut citer à cet effet, le long métrage Don’t look up : Déni cosmique d’Adam Mckay ou encore la série sud-coréenne Squid Game dont le nombre de visionnages a littéralement explosé les compteurs de la plateforme californienne. Hélas, l’audience n’est pas toujours corrélée à la croissance. Et de ce point de vue, le géant du streaming patine et déçoit ainsi ses investisseurs.

L’entreprise a effet indiqué, jeudi 20 janvier, s’attendre à 2,5 millions de nouveaux abonnés seulement d’ici mars. Soit plus de la moitié moins que les 5,8 millions attendus pour le compte de ce trimestre. Et 1,5 million de moins que les chiffres de la même période il y a un an, au temps fort de la pandémie du Covid-19. Mieux, cela faisait 12 ans que Netflix n’avait pas entamé l’année de la façon aussi mauvaise. Autrement dit, lorsque le groupe n’avait pas encore autant bouleversé le secteur du streaming.

Concurrence accrue

Pour expliquer des chiffres aussi bas, la plateforme de Palo Alto met avant la conjoncture économique difficile à travers le monde, marquée par l’inflation notamment. Cela est recevable, sachant que l’accélération de la vaccination et la levée progressive des restrictions de déplacement font logiquement s’éloigner le monde de la vidéo à la demande.

Mais cette raison en cache une autre, bien plus évidente. C’est-à-dire la concurrence. Maître incontesté du streaming avec près de 222 millions d’abonnés à travers le monde, Netflix n’en reste pas moins soumis à rude épreuve par les autres acteurs du domaine. De telle sorte que ses parts de marché sont progressivement rognées par Disney, ViacomBS et autres HBO Max.

Diversification

Le groupe HarrisX cité par le Wall Street Journal (WSJ), voit d’ailleurs sa croissance fortement ralentir prochainement sur les marchés nord-américain et d’Amérique centrale, qui lui génèrent pourtant le plus de revenus. Et cela va s’empirer au fil des ans, à en croire les analystes. D’autant que les concurrents rivalisent aussi d’investissement pour attirer le plus d’abonnés possible.

À moins que Netflix ne repousse ce qui apparaît aujourd’hui comme ses propres limites. Car l’entreprise a beau avoir pénétré 78% des ménages américains par exemple selon le WSJ, elle est loin la maturité reste loin. Il faudra convaincre les investisseurs de cela.

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