Le géant du web anciennement connu sous le nom de Facebook ambitionne d’être à l’avant-garde du prochain univers parallèle décrit comme le prolongement de l’internet et axé sur la réalité virtuelle et celle augmentée. Une gageure.
Dans sa quête de croissance et sa volonté d’exploiter chaque opportunité du web, Facebook s’est pris de passion pour un nouvel objectif : la création du métavers. Le terme inventé par l’écrivain Neal Stephenson dans son ouvrage « Le Samouraï virtuel » paru en 1992 a été popularisé ces dernières années par de nombreux films de science-fiction promouvant un univers dystopique, une sorte de prolongement du réel dans le virtuel où chacun pourrait s’adonner toutes les activités de son choix.
Après avoir annoncé le recrutement dans les cinq prochaines années de 10 000 personnes en Europe pour la cause, l’entreprise de Mark Zuckerberg a changé de dénomination il y a quelques semaines. Exit Facebook qui rappelle bien souvent les nombreux déboires du géant californien. Place à Meta pour mieux incarner le nouveau défi du milliardaire américain. Mais contrairement au contexte de relative indifférence prévalant à la naissance du leader des réseaux sociaux au début des années 2004, Meta aura cette fois, du pain sur la planche pour réaliser ses ambitions.
Course effrénée
Car en dehors des sceptiques et autres incrédules, le projet de mise en place du métavers est pris au sérieux par les acteurs de la tech. Chacun se positionne pour ne pas rater ce qui est d’ores et déjà décrit comme le prochain âge d’or de l’internet. Le géant du jeu vidéo, Epic Games compte ainsi y investir une part conséquente de son milliard de dollars levé il y a quelques mois. Dans une moindre échelle, l’éditeur de Fortnite expérimente déjà le métavers avec l’organisation ces derniers mois de concerts virtuels à destination de ses utilisateurs, avec des retours prometteurs.
Dans la même veine, Microsoft a récemment annoncé travailler sur le développement de « Mesh » afin de favoriser les réunions virtuelles grâce à des avatars personnalisés.
À qui le Graal ?
D’autres figures du secteur numérique telles que le fabricant de puces électroniques Nvidia ou encore Decentraland dont le fonctionnement grâce au NFT et à la Blockchain est décrit comme le plus proche possible du métavers, sont actuellement mobilisés. Ils sont dans la course pour ce basculement annoncé de l’internet. Reste à voir qui parviendra en premier sur la ligne d’arrivée. Nul ne saurait en revendiquer la paternité, mais il faudra en tout cas disposer de moyens colossaux pour arriver au métavers. C’est peut-être le point le plus déterminant dans cette nouvelle obsession des acteurs du web.