Les rançongiciels sont dans le collimateur de la Maison Blanche qui prévoit la mise en place très prochaine d’une série de règles destinées à lutter contre les transactions découlant de cette pratique.

À défaut de pouvoir en enrayer complètement la dynamique, les États-Unis ont décidé de mettre à mal la chaîne d’exécution des ransomwares, ces attaques informatiques en contrepartie de rançons. Le Wall Street Journal (WSJ) informe à cet effet vendredi 17 septembre que l’administration du président Joe Biden va déployer dans les tout prochains jours une série d’actions visant à empêcher les auteurs de rançongiciels de profiter de leur butin.

Ces mesures émanant du département du Trésor devraient impliquer des sanctions contre les échanges qui ont lieu après les attaques informatiques. Les nouvelles dispositions pourraient cibler par exemple les cryptographes et autres portefeuilles numériques mis à contribution après coup pour permettre aux pirates de toucher les rançons.

Alors que le débat sur le paiement ou non de ces rançons fait rage, les autorités américaines entendent dissuader les victimes de répondre aux exigences des rançonneurs à travers la publication de nouvelles directives sur les risques potentiels encourus en cas d’exécution.

Économie du ransomware

Ces nouvelles règles des officiels américains dont le WSJ prévoit l’entrée en vigueur dès la semaine prochaine, témoignent de la volonté de Joe Biden de casser par tous les moyens l’économie des rançongiciels en expansion ces derniers mois. Depuis le début de l’année, les États-Unis ont en effet maintes fois été confrontés à ce fléau. Le cas le plus spectaculaire remonte à mai quand une cyberattaque a fait paralyser complètement Colonial Pipeline, l’un des plus grands oléoducs du pays. À tel point que les autorités ont dû accepter de verser les 4,4 millions de dollars de rançons exigés par des pirates soupçonnés d’appartenir à une mouvance russe. D’où la pression du président américain envers son homologue du Kremlin pour des actions concrètes contre le phénomène.

Lueur d’espoir

L’épisode du Colonial Pipeline a cependant fourni un motif d’espoir aux acteurs engagés contre les ransomwares. En effet, le bitcoin, plus célèbre des cryptomonnaies, soupçonnés d’intervenir le plus souvent dans les transactions ne serait pas aussi intraçable. En témoigne la récupération par les enquêteurs fédéraux de plus de la moitié des 4,4 millions de dollars versés aux rançonneurs quelques jours plus tard. Les détails de l’opération restent secrets, mais cette prouesse des enquêteurs fait dire à certains que les mêmes propriétés qui rendent les monnaies virtuelles attrayantes pour les cybercriminels peuvent servir à suivre les fonds rançonnés.

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