Depuis près de dix ans, la compagnie Hydroma exploite l’hydrogène naturel près du village de Bourakébougou au Mali. Elle transforme cette ressource en électricité verte grâce à une unité pilote non commerciale. Ce projet a fait d’elle une référence de la transition énergétique et lui confère une valorisation en constante progression.
Bien que considéré comme l’une des énergies renouvelables les plus prometteuses au monde, l’hydrogène naturel ne fait toujours pas partie des plans des gouvernements et des majors de l’énergie, qui se contentent encore de l’hydrogène vert manufacturé. Seule une poignée d’entrepreneurs audacieux ont fait le pari de l’hydrogène natif. Parmi eux, Aliou Boubacar Diallo, reconnu comme le pionnier de cette ressource totalement vertueuse. Depuis 2012, sa compagnie Hydroma transforme l’hydrogène naturel en électricité verte près du village de Bourakébougou (Mali), grâce à une unité pilote non commerciale.
Plus de 700 milliards de mètres cubes à Bourakébougou
A ce jour, Hydroma a réalisé une vingtaine de forage à Bourakébougou, en atteignant 2000 mètres de profondeur. Le groupe a fait divers forages (shallows, deep et ultra deep) qui lui ont permis de comprendre le mode de génération de l’hydrogène naturel et d’estimer les réserves dans la zone en exploitation. « Aujourd’hui, grâce à nos travaux dans le Bloc 25 au Mali, nous avons pu confirmer la plus grande découverte d’hydrogène naturel au monde parmi la dizaine de découvertes signalées par le BGR, qui est l’équivalent en Allemagne du BRGM français », a indiqué Aliou Diallo dans une récente tribune. Un rapport de qualification d’Hydroma évalue les réserves d’hydrogène naturel à plus de 700 milliards de mètres cubes seulement à Bourakébougou.
Hydroma valorisée à plus de 21 milliards de dollars américains
Les travaux d’Hydroma ont fait d’Aliou Diallo, un VIP des grands rendez-vous mondiaux. Il a par exemple été invité à la COP 21 en 2016, ainsi qu’à plusieurs salons de l’énergie. Le promoteur malien a été également reçu par des gouvernements, dont celui de l’Allemagne, qui ambitionne de devenir numéro Un de l’hydrogène. Parallèlement, Hydroma voit sa valeur monter en bourse. « Ma société qui est dans la recherche et l’exploitation de l’hydrogène est évaluée aujourd’hui à plus de 21 milliards de dollars américains, d’après le dernier rapport de qualification 51-101. Je suis persuadé que la valorisation de cette société dépassera la centaine de milliards de dollars américains », glisse Aliou Diallo. L’homme d’affaires a déjà investi plus de 30 milliards à Bourakébougou. Un investissement conséquent qui soulève des interrogations.
Un projet à fort valeur ajoutée
Mais, la compagnie Hydroma n’aurait aucune dette. Selon son PDG, elle a son programme d’African Big Green Deal, avec un investissement total de plus de 20 milliards d’Euros. Cet argent permettra de produire de l’hydrogène naturel et vert au Mali et d’approvisionner plusieurs pays via la construction d’un pipeline. Hydroma se positionne ainsi pour être le plus grand producteur et un fournisseur d’hydrogène naturel au monde. Le Mali pourrait en profiter pour atteindre la neutralité carbone, développer son industrie et surtout résoudre le problème du chômage avec la création de milliers d’emplois.