Le tabac à chauffer, une alternative à la cigarette qui permet de chauffer du tabac sans entraîner de combustion, représente un « apport pour la santé publique », selon Helen Redmond, une experte américaine, qui s’exprimait devant la Food and Drug Administration (FDA, l’organe de contrôle sanitaire américain), et dont les propos ont été repris par l’agence de presse Associated Press.

« Si les produits de tabac à chauffer intéressent les fumeurs qui, pour quelque raison que ce soit considèrent que le vapotage n’est pas fait pour eux, il s’agit d’une grande victoire pour la santé publique », a déclaré Mme Redmond, professeure en études sociales à Silver School of Social Work de la New York University, devant les membres de la FDA.

Pour la chercheuse, « l’usage de la nicotine n’est pas un danger, car la nicotine n’est pas le problème. La combustion du tabac est le problème ». Selon elle, l’opinion publique croit, à tort, que la nicotine est cancérigène et nocive pour la santé. « C’est faux. Ce qui cause les problèmes de santé est d’allumer du tabac. La combustion libère des milliers de substances chimiques toxiques », a-t-elle indiqué.

L’efficacité du tabac à chauffer réside, selon Helen Redmond, dans le fait qu’il s’agit d’un dispositif offrant les mêmes plaisirs et les mêmes rituels de relaxation que la cigarette tout en réduisant fortement l’inhalation de substances toxiques. Et la chercheuse de citer l’exemple du Japon, où les ventes de cigarette ont connu une forte baisse depuis l’arrivée sur le marché des produits de tabac à chauffer.

« Les produits de tabac à chauffer sont disponibles au Japon depuis 2014. Le résultat : les ventes de cigarettes dans le pays ont chuté, dépassant les résultats obtenus à travers les campagnes de prévention prônant seulement l’abstinence », a-t-elle précisé en s’appuyant sur une étude scientifique évoquant les corrélations entre fortes baisses des ventes de cigarettes et croissance des ventes de tabac à chauffer dans l’archipel.

Helen Redmond était interrogé dans le cadre de la procédure de la FDA pour faire évoluer le cadre réglementaire de commercialisation de l’IQOS, le dispositif de tabac à chauffer développé par Philip Morris International, qui a été requalifié cet été aux Etats-Unis comme « produit du tabac à risque modifié ».

 

 

 

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