Action Logement, un organisme géré par les entreprises, a annoncé ce jeudi qu’il va verser une aide de 150 euros aux salariés et chômeurs peinant à payer leur loyer ou à rembourser leur emprunt immobilier face à la crise du coronavirus. Il faudra cependant remplir certaines conditions pour bénéficier de cette aide mensuelle prévue sur une durée maximum de 2 mois.
Alors que l’Insee a annoncé ce jeudi la destruction d’un demi-million d’emplois en France, Action Logement annonce qu’il versera 150 euros aux salariés et chômeurs peinant à payer leur loyer ou à rembourser leur emprunt immobilier face à la crise du coronavirus. Il s’agira « d’une aide forfaitaire d’un montant de 150 euros, mensuelle pendant une durée maximum de 2 mois », détaille un communiqué commun d’Action Logement et du ministère du Logement, soulignant qu’il ne pourra y en avoir qu’une par foyer.
100 millions d’euros mobilisés
Action Logement est un organisme géré de concert par le patronat et les syndicats. Il vient fréquemment en renfort de la politique du gouvernement en matière de logement, avec notamment l’an dernier l’annonce d’un plan de neuf milliards d’euros, dont un milliard d’euros pour rénover les salles de bains de certains retraités. En lien avec le ministre du Logement, Julien Denormandie, cette entité mobilise à nouveau 100 millions d’euros pour faire face aux conséquences du coronavirus. Cette nouvelle aide concernera les occupants de HLM, les locataires dans le privé et les propriétaires en train de rembourser leurs prêts.
Pour en bénéficier, il faut être salarié du privé ou chômeur, et remplir plusieurs conditions. En premier lieu ne pas gagner en temps normal plus d’un smic et demi. Ensuite, il faut justifier, en ce qui concerne les salariés, avoir perdu au moins 15% de ses revenus à cause des mesures de confinement mises en place à partir du 17 mars contre le coronavirus.
Une aide en appui des mesures gouvernementales
Cette aide, qui n’est pas à proprement parler publique puisqu’elle ne vient pas de l’Etat, est la première à concerner directement le logement depuis le début de la crise. Le gouvernement a, toutefois, déjà mis en place des dispositifs à visée plus large, dont le plus emblématique reste la prise en charge par l’Etat du chômage partiel pendant plusieurs mois. « Cette nouvelle aide vient compléter l’ensemble de ces mesures », a précisé Julien Denormandie dans le communiqué, évoquant aussi l’aide d’urgence lancée en mai pour les ménages les plus précaires.