Interpellé lors d’une visite à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, le vendredi 15 mai, par un syndicaliste qui déplorait des aides trop faibles pour les soignants, Emmanuel Macron a promis qu’il y aurait également une revalorisation des salaires.

Macron reconnait une « erreur » dans sa réforme du système de santé

Le chef de l’Etat a effectué une visite quelque peu houleuse, le vendredi 15 mai, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Vivement interpellé par un syndicaliste qui déplorait des aides trop faibles pour les soignants, comme la remise d’une médaille d’honneur, Emmanuel Macron a dit vouloir « mettre fin » à la « paupérisation » des personnels soignants. Il a surtout promis une revalorisation de leurs salaires. « C’est un engagement, et je le tiendrai. Il faut le faire. C’est vrai qu’aujourd’hui vous tenez le système et on vous en remercie », a dit le locataire de l’Elysée.

Emmanuel Macron a d’ailleurs reconnu, lors de ce déplacement à la Pitié-Salpêtrière, une « erreur » dans la réforme du système de santé qu’il a engagée il y a deux ans. Une erreur apparemment préjudiciable puisque le secteur traverse une crise depuis plusieurs mois. Les hôpitaux réclament notamment davantage de moyens et de lits. Ce même vendredi, le ministère de la Santé Olivier Véran a indiqué qu’une « prime Covid » sera également versée à « l’ensemble des professionnels des établissements publics de santé » mobilisés « face à l’épidémie ». Il s’est engagé à donner une « nouvelle impulsion aux carrières ». Méfiants, les syndicats ne baissent cependant pas la garde et prévoient à la mi-juin une journée nationale de mobilisation.

« On ne court pas derrière les primes, on veut une revalorisation salariale »

Mercredi, la porte-parole du gouvernement avait déjà assuré que les primes seraient versées d’ici à juin et que des hommages se multiplieraient pour les soignants. Mais ces derniers, qui refusent d’être pris pour des « héros », espèrent surtout une revalorisation salariale et un plan massif d’investissement pour l’hôpital public. Deux promesses de Macron restées lettre morte pour le moment.

« On ne court pas derrière les primes, on veut une revalorisation salariale. Or, on ne voit pas le début de discussion, de rendez-vous pour commencer à travailler sur ce chantier qu’on demande depuis plus d’un an et qui prendra du temps. », avait récemment dénoncé Cathy Le Gac, infirmière en réanimation à l’hôpital Beaujon (Assistance-Publique Hôpitaux de Paris) et co-secrétaire du syndicat Sud Santé AP-HP.

 

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