L’Organisation mondiale de la santé (OMS) tente-t-elle de convaincre ses états-membres d’interdire la cigarette électronique ? S’il ne s’agit pas pour l’heure de la position officielle de l’agence onusienne, des documents confidentiels mis en ligne par un lanceur d’alertes britannique démontrent que l’interdiction du vapotage est une piste privilégiée au sein de l’OMS.

Le 26 juillet dernier, l’OMS a publié son rapport mondial sur le tabagisme. Un rapport qui avait fait beaucoup de bruit à l’époque, tant les prises de position de l’agence à l’encontre de la cigarette électronique étaient virulentes et allaient à contre-courant de celles des nombreux professionnels de santé.

Ces derniers considèrent dans leur majorité que la cigarette électronique est beaucoup moins nocive que la cigarette traditionnelle, qu’elle représente un atout majeur et un outil incontournable pour accompagner le sevrage tabagique des fumeurs, comme en témoignent plusieurs études scientifiques parues ces derniers mois.

Moins de deux mois plus tard, et malgré les polémiques et les protestations des experts, l’OMS semble décidée à accélérer dans son combat contre la cigarette électronique à en croire des documents de travail confidentiels de l’organisation publiés sur son site par le blogueur et lanceur d’alertes britannique Clive Bates.

Selon Clive Bates, qui a épluché ces documents, trois objectifs principaux se détachent. Tout d’abord le fait que « ces produits devraient être interdits là où cela est possible », une mesure d’interdiction que, selon le blogueur, l’OMS ne recommande pas pour la cigarette. Deuxièmement, « les fabricants et la chaine d’approvisionnement devraient être traités comme l’industrie du tabac et faire l’objet d’un statut officiel de paria ».

Troisième point mis en avant par Clive Bates, « s’ils ne sont pas interdits, une régulation forte devrait être appliquée à ces produits, au moins aussi contraignante que pour la cigarette ». Trois conclusions qui renforcent l’hypothèse d’une volonté de l’OMS de s’opposer autant que possible à l’essor de la cigarette électronique et de ne considérer ce support que sous le seul angle de sa nocivité.

C’est un point de dissension majeur avec nombre de praticiens anti-tabac, qui privilégient un usage thérapeutique des cigarettes électroniques en raison de ses potentialités en matière d’accompagnement pour arrêter de fumer.

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