Bonne nouvelle pour les producteurs de whisky ! Des chercheurs de l’Université de Glasgow, en Ecosse, ont annoncé cette semaine avoir mis au point une « langue artificielle » capable d’identifier les contrefaçons de whisky, en analysant les nuances subtiles de cet alcool. La langue serait fiable à 99%, après les premiers tests.

Mardi 6 août, des chercheurs de l’Université de Glasgow (Ecosse) ont annoncé avoir créé une sorte de « langue artificielle » capable d’analyser les nuances subtiles du whisky pour contrôler sa qualité de fabrication, mais aussi et surtout lutter contre la contrefaçon. Pour être plus explicite, il ne s’agit pas d’une véritable langue, reproduite en laboratoire comme le ferait un savant fou du genre Viktor Frankenstein, mais d’un assemblage de minuscules morceaux d’or et d’aluminium. Mis au contact du whisky, ils réagissent et livrent de précieuses informations.

« Elle peut facilement faire la différence entre des mélanges chimiques complexes »

Selon ses concepteurs, le dégustateur miniature peut faire la différence entre un whisky d’une même marque vieilli dans des fûts différents avec une précision de 99 %. Il peut également différencier des whiskys âgés de 12, 15 ou 18 ans.

Lorsque le whisky est versé sur le damier constitué de minuscules morceaux d’or et d’aluminium, ces derniers agissent comme des « papilles gustatives ». Les métaux renvoient alors une lumière différente qui, analysée, permet d’établir un profil statistique du whisky. « Nous appelons cela une langue artificielle car elle agit de la même façon qu’une langue humaine », affirme Alasdair Clark, l’un des ingénieurs du projet. Il précise que « Comme nous elle ne peut pas identifier individuellement les produits chimiques qui rendent le café différent du jus de pomme, mais elle peut facilement faire la différence entre des mélanges chimiques complexes. ».

Une utilisation pour les tests de sécurité alimentaire

Les premiers tests ont permis de découvrir que plusieurs bouteilles de whisky, censées être d’une très grande valeur, étaient en réalité des contrefaçons. Plus intéressant encore, la langue artificielle pourrait « être utilisé dans les tests de sécurité alimentaire », assure Alasdair Clark. Une particularité qui réjouit les producteurs, en premier lieu ceux du whisky. Annabel Meikle, directrice de la confrérie Keepers of the Quaich, qui défend les intérêts du whisky écossais, a déclaré : « Nous serions vraiment ravis d’avoir quelque chose qui aiderait à éradiquer la contrefaçon du whisky ».

Le travail des master blenders pas menacé…pour le moment

Mais on voit déjà poindre une inquiétude, celle des master blenders, qui élaborent les whiskys et évaluent leur qualité. Les chercheurs écossais rassurent que l’invention ne menacera pas leur travail. Toutefois elle pourrait un jour remplacer certains contrôles de routine.

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