Amazon, leader mondiale du e-commerce et de la livraison est au cœur du scandale depuis qu’un reportage de M6 a dévoilé ses procédés de destruction de millions de produits neufs invendus. Selon la CGT, 3.2 millions de biens auraient ainsi été détruit l’an passé en France.
Amazon a beau se défendre sur twitter de ne pas détruire tout ses invendus et de faire régulièrement des dons, il n’en reste pas moins que sa défense est bancale. Quelques semaines après des fêtes de fin d’année une nouvelle fois marquées par des baisses de dépenses dû à l’augmentation de la précarité dans le pays, personne ne comprend la destruction de potentiels cadeaux à bas prix.
Alors que la CGT dénonçait depuis longtemps ces tristes procédés, il manquait des preuves. Un journaliste de Capital a donc décidé de se faire embaucher dans un entrepôt. « Je m’accorde ce procédé, soit quand on est certain d’avoir affaire à quelqu’un de malhonnête, soit si l’accès direct est impossible ou si l’on sait que l’on aura une démonstration totalement biaisée si on vient en caméra ouverte, confie le journaliste de M6, Guillaume Cahour. Ce qui était ici mon cas. »
« Le système Amazon amplifie la surproduction, puisque son principe est de proposer une offre pléthorique, affirme Guillaume Cahour. Je ne dis pas qu’acheter ou vendre sur Amazon est mal. En revanche, vendeurs et acheteurs connaissent-ils les conditions ? Je pense que non. Ce reportage peut éveiller à une certaine forme de responsabilité. »
Ce n’est pas le premier scandale qui concerne l’entreprise américaine rappel le journaliste. « On a déjà lu un certain nombre d’éléments inquiétants à son sujet. Amazon aurait précipité des entreprises à la faillite, aurait pratiqué l’optimisation fiscale et la brutalité dans son management. Malgré tout, elle continue à progresser. C’est stupéfiant » constate-t-il.